Trois femmes tunisiennes se sont distinguées en ce mois de décembre 2018. Elles font parties d’une liste de 200 femmes francophones leaders en santé mondiale établie par Women in Global Health.
Il s’agit de Sonia Abdelhak, qui est la cheffe du laboratoire de recherche en génomique biomédicale et oncogénétique à l’Institut Pasteur de Tunis ; Fatma Charfi qui est pédopsychiatre hospitalo-universitaire Service de pédopsychiatrie au Centre hospitalo-universitaire Mongi Slim Tunis et enseignante à la Faculté de médecine de Tunis ; et enfin Emna El Hammi, qui est fondatrice et directrice générale Evidenz Tunisie.
Women in Global Health explique sa démarche par le fait qu’il n’y a pas assez de «visibilité et reconnaissance des femmes en tant que leaders et expertes en santé mondiale» et donc que cet aspect «demeure un défi».
«Nous assistons souvent à des panels constitués exclusivement d’hommes et à des rencontres scientifiques et autres réunions pour lesquelles l’expertise des femmes est trop rarement sollicitée ou reconnue», précise sa note explicative.
Et d’ajouter : «En accord avec les valeurs du Women in Global Health (WGH), nous croyons que pour promouvoir l’égalité des genres dans le leadership en santé mondiale, nous devons veiller à la diversité et reconnaitre les rôles des femmes provenant de pays et de régions souvent sous-représentés. Notre objectif était de produire une liste des femmes francophones travaillant en santé mondiale (#WGHFrancophone). Un an plus tard, nous avons le plaisir de publier ce document, le fruit de notre effort collectif».
L’organisation a, également, indiqué : «En tant que membres du groupe de travail francophone de Women in Global Health, nous sommes ravies de partager cette liste avec vous. Cependant, elle n’est ni exhaustive ni définitive. Il s’agit simplement d’un point de départ pour mettre en lumière les femmes francophones en santé mondiale qui ont été nominées par leurs pairs au cours des derniers mois, et qui ont confirmé avec nous leur intérêt à y être présentées. Les efforts doivent continuer pour élargir la portée de cette initiative afin de donner de la visibilité aux femmes du monde entier, en particulier celles des pays à revenu faible ou intermédiaire, et qui travaillent au quotidien à améliorer la santé et l’équité au sein des populations. Ces efforts ont besoin de l’appui de toute la communauté en santé mondiale. En effet, il n’existe pas de raccourcis faciles. Ceci prend du temps, des ressources, de la traduction, de la patience, de la communication et de la confiance pour renforcer la compréhension au sein de collaborateurs de toutes les cultures, et afin de créer une appropriation et des pouvoirs partagés, tout en rendant des comptes à divers groupes. Ceci constitue aussi un pas en avant vers une image plus représentative et inclusive des femmes leaders en santé mondiale à travers le globe».