Un AVC sur quatre serait en lien direct avec le tabac

A l’occasion de la journée mondiale des accidents vasculaire cérébraux (AVC), une journée portes ouvertes a été mise en place au sein du groupe hospitalier Paris Saint-Joseph. Son organisateur, le professeur Mathieu Zuber chef du service de neurologie et de neuro-vasculaire, a répondu aux questions de Top Santé.

Pourquoi avez-vous choisi d’orienter cette journée portes ouvertes sur le thème « Tabac et AVC » ?

Le lien entre le tabac et le cancer du poumon commence à être bien connu, alors que celui entre le tabac et les maladies cardiovasculaires, notamment l’AVC, ne l’est pas encore. Ce mardi 29 octobre nous avons prévu un dépistage gratuit de l’hypertension artérielle, une évaluation de la consommation tabagique sous forme de questionnaire et deux conférences pour alerter et sensibiliser un maximum de personnes.

En quelle mesure le tabac agit-il sur les risques d’AVC ?

Actuellement, on considère qu’un AVC sur quatre serait directement lié au tabac. Même si le premier risque reste l’hypertension artérielle, la cigarette augmente le mauvais cholestérol, rend les artères plus perméables et augmente la facilité des plaquettes à former des caillots dans le sang. Arrêter de fumer aide à réduire sensiblement les risques.

Quels sont les risques d’AVC pour une personne qui fume et qui prend la pilule ?

La pilule en soi ne présente qu’un tout petit risque d’AVC, mais une fumeuse âgée de plus de 40 ans sous pilule accumule un grand nombre de facteurs dangereux. Adopter un mode de vie sain en passant par une alimentation équilibrée, une activité physique régulière et l’arrêt de la cigarette est le seul moyen de faire chuter les risques d’AVC.

Au bout de combien de temps après avoir arrêté de fumer les risques diminuent-ils ?

C’est important de rappeler qu’il n’est jamais trop tard pour arrêter la consommation de tabac. Selon les études, un ex-fumeur récupère pleinement sa santé après cinq à dix ans d’arrêt. Mais je tiens à préciser que les effets bénéfiques se ressentent dès la première année sans tabac et les risques diminuent chaque année passée sans fumer.

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