Tunisie : Economie en panne mais des solutions existent pour la relance

(Maghreb news)- Ghanmi Lamine
« La situation de l’économie tunisienne est désastreuse .Il n’y a pas de travail et il n’y a pas de politique à la mesure des défis. Le pays est réduit à des citoyens attendant des augmentations de salaires sans travail qui crée de la richesse et le gouvernement est forcé à attendre de l’argent de l’étranger pour payer ces salaires, » résume avec amertume une importance personnalité politique avec une vaste expérience dans la gestion monétaire et économique du pays.

« Rien n’est véritablement entrepris pour chercher et trouver des solutions. Il ne reste qu’à attendre quand la faillite frapperait l’économie . Cela serait prononcée par des signes comme l’incapacité de l’Etat ne pas payer ses fournisseurs ou les difficultés à payer à temps les salaires ou dans le début de cessation de remboursement de la dette, » a ajouté cette personnalité qui nourrit des ambitions politiques après sa riche carrière aux plus hauts échelons de l’économie tunisienne entrecoupée d’une expérience dans des institutions financières internationales.

Cet expert cite notamment la réluctance des bailleurs de fonds et les marchés des capitaux à fournir des crédits à des taux tolérables pour renflouer les caisses de l’Etat.

« Les partenaires de la Tunisie répondent aux approches du gouvernement pour trouver aides ou crédits qu’ils sont enthousiastes pour aider à travers des investissements mais le climat politique et social est pour le moment un repoussoir pour l’investissement étranger, » a fait valoir l’expert.

« Il ne reste que le Fonds Monétaire International. Mais les gens du Fonds commencent à dire que la générosité avec la Tunisie pour sympathie avec son expèrience démocratique à des limites, » ajoute-t-il.

Mais d’autres économistes et experts insistent les solutions existeraient si les autorités, les investisseurs et la classe politique avec l’appui de la société civile comme les organisations patronales et syndicales adaptent leurs démarches et attentes aux nécessités et aux changements mondiaux et régionaux.

« Des mesures exceptionnelles à une situation exceptionnelle, » a résumé l’expert financier Ahmed Karam en soulignant que la Tunisie avait dépassé des phases plus douloureuses dans son histoire économique.

« Dans les années 1970s, les marchés étaient vides à la sortie de l’experience socialisante des coopératives, » fait rappeler Karam. « Avec la politique de libéralisation menée par Hedi Nouira, le pays se redressa notamment avec l’encouragement de l’implantation des entreprises étrangères d’exportation avec l’appui de la Loi 72 , » a-t-il dit.

« Au début des années 80, la grave crise avait asséché les réserves de devise, il n’y avait pratiquement pas de dollars à la banque centrale. Le pays était réduit à attendre les rentrées de devises des ventes de phosphate pour subvenir au plus urgent des besoins de la population pas comme maintenant quand les réserves de change couvrent 110 jours d’importation, » expliquait-il lors d’une intervention à une conférence organisée par l’Association des Etudes Stratégiques.

Si le rythme de réformes profondes pourrait prendre du temps avec le contexte politique de gouvernement d’alliance de quatre partis politiques, des mesures urgentes pourraient etre prises comme la création de caisse de lutte contre la pauvreté, des mécanismes de création d’emploi dans les régions intérieurs, encourager des « projets créateurs » dans les régions et réorienter l’attention des exportateurs vers des marchés africains avec une croissance très forte.

« En Tunisie, il y a beaucoup qui sont experts dans l’évaluation de la situation de la situation du pays mais peu ou personne n’a le courage ou l’ambition de proposer des solutions. La situation est difficile mais il est possible de s’en sortir, » estime Karam.

Mais Karam insiste sur une adaptation de la vision Tunisienne sur les nouvelles circonstances de l’environnement mondial et régional de la Tunisie en citant l’exemple du terrorisme et des prix du pétrole.

« Le terrorisme n’est pas une donnée éphèmère comme la baisse des prix du pétrole. Ils sont dépendent des politiques des puissances mondiales et régionales, » estime-t-il.

Le diplomate de carrière et ancien haut résponable du commence Salah Hamdi regrette que la « Tunisie aurait du faire mieux » meme avec les difficultés et les défis que se présentent à la Tunisie.

« L’économie est le secteur le plus perdant, » après le changement politique suite aux évenements de 2010-2011, dit-il.

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