Seine-et-Marne : Une jeune fille expulsée de son lycée à cause de sa robe jugée trop longue

Une élève de première convertie à l’Islam s’est vue refuser l’accès à son lycée en raison de sa robe jugée trop longue. La proviseure évoque la loi de 2004 sur la laïcité et le port de signes religieux ostentatoires.

Mardi dernier, comme tous les jours, la jeune fille dont le nom n’est pas révélé s’est présentée au lycée avec une robe longue noire , un gilet arrivant au genoux et des baskets, relate L’Obs. Accueillie par sa proviseure, celle-ci lui a signifié qu’elle ne pouvait pas rentrer dans le lycée ainsi vêtue. «Porter des robes longues dans un établissement public et laïc n’est pas tolérable, c’est un signe religieux», aurait expliqué la cheffe d’établissement à la mère de la lycéenne le lendemain de son expulsion.

Convertie à l’Islam il y a un an, la jeune fille issue d’une famille catholique franco-portugaise a pris l’habitude chaque matin de retirer son voile avant de venir en cours, mais a choisi de garder ses tenues longues. Lundi, le soir avant que la proviseure lui barre l’accès au lycée, cette dernière l’avait prévenue qu’elle n’accepterait plus qu’elle s’habille ainsi au sein de son établissement. Selon la loi du 15 mars 2004, «dans les écoles, les collèges et les lycées publics, le port de signes ou tenues par lesquels les élèves manifestent ostensiblement une appartenance religieuse est interdit».

Saisie de cette affaire, l’Académie de Créteil a précisé que la jeune fille n’avait pas été exclue mais «convoquée» et qu’un dialogue avait été engagé avec la famille.

Les conflit entre écoliers et leurs établissements sur le port de vêtements liés à la religion ne sont pas nouveaux. En avril 2015, une élève de 3e à Charleville-Mézières dans les Ardennes, avait déjà été interdite de cours à deux reprises dans son collège pour les mêmes raisons. Ce fait divers avait suscité l’indignation de nombreux internautes sur Twitter, et la création par Sihame Assbague du hashtag #JePorteMaJupeCommeJeVeux.

Selon le Collectif contre l’Islamophobie, 120 élèves n’avaient pas pu se rendre à l’école pour port de vêtements marquants une appartenance religieuse depuis début 2014.

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