Rencontre Trump – Kim : pourquoi Singapour pour ce face-à-face historique ?

  « Tout le monde nous veut », se réjouissait Donald Trump. Jeudi 10 mai, le président américain a annoncé que sa rencontre historique avec le leader nord-coréen Kim Jong-un se déroulerait le 12 juin 2018 à Singapour. Un choix, parmi de nombreuses villes ou régions candidates, effectué selon plusieurs critères précis à en croire la presse américaine et asiatique.

Impressionné par les images de la rencontre entre le président sud-coréen et son homologue du nord à la frontière entre leur deux pays, Donald Trump a longtemps envisagé d’organiser ce face-à-face au même endroit. Avant de finalement se raviser. La Chine, le Vietnam, la Mongolie, la Suisse ou encore les pays baltes ont également été évoqués avant l’annonce officielle.

Choix final entre Singapour et la Mongolie

Selon le quotidien japonais Asahi Shimbun, la Mongolie et Singapour sont longtemps restés en lice pour accueillir les deux hommes. Mais le premier pays aurait été définitivement écarté pour des raisons de sécurité.

Alors pourquoi Singapour? Selon le Washington Post, cité en France par VSD, les raisons sont surtout pratiques. Une source de la Maison Blanche indique que plusieurs responsables américains et nord-coréens s’étaient déjà rencontrés au coeur de cité-État insulaire. Elle représenterait, toujours selon cette source, une excellent zone neutre pour les deux parties. Les deux pays possèdent également une ambassade à Singapour permettant de préparer le sommet.

Autre raison pratique, et non moins singulière, Kim Jong-un ne possède pas d’avion digne de traverser le Pacifique ou d’avaler les kilomètres nécessaires à un voyage en Europe selon le WaPo. « Ils n’ont pas un seul avion capable de traver­ser le Paci­fique », explique un expert au journal américain avant de préciser que l’avion personnelle du leader nord-coréen est un appareil Ilyu­shin Il-62 datant de l’ère sovié­tique, âgé et peu fiable.

Quant aux avions de la compagnie aérienne nationale Air Koryo, ils sont incapables de rejoindre la Suisse ou les États-Unis sans faire d’escale. Dès lors, la rencontre entre les deux dirigeants ne pouvaient se faire que dans une zone plus ou moins proche de la Corée du Nord. Emprunter un avion à un de ses voisins asiatiques n’aurait pas été du plus bel effet et aurait pu mettre Kim Jong-un dans une sorte de position de faiblesse.

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