Rached Ghannouchi : Ennahdha cherche l’oiseau rare pour la présidentielle

Le chef du mouvement Ennahdha, Rached Ghannouchi, a été présent, ce lundi 20 mai 2019, sur le plateau « Paris –Tunis » sur la chaîne France 24, pour revenir sur plusieurs questions faisant le point de l’actualité, dont sa dernière visite à Paris, et la situation politique actuelle en Tunisie.

 

Revenant sur sa dernière visite à Paris, Rached Ghnnouchi a assuré qu’il s’agit d’une visite officielle effectuée d’une manière consensuelle. « C’est une visite qui témoigne de la profondeur des relations entre les deux pays. C’était l’occasion d’examiner plusieurs dossiers, dont notamment, l’affaire des appareils secrets, la lutte contre le terrorisme ou encore la situation dans la Libye », indique Rached Ghannouchi assurant qu’il a informé les autorités tunisiennes de cette visite.

 

Rached Ghannouchi a abordé la situation politique actuelle en Tunisie, indiquant qu’Ennahdha a toujours approuvé le consensus national, « Nous avons le président de la République, Béji Caïd Essebsi, puis nous avons soutenu Youssef Chahed, qui a été ramené par Béji Caïd Essebsi, de par notre attachement à la stabilité gouvernementale. Nous avons fait ça dans l’intérêt de la Tunisie. Et grâce à notre soutien, ce gouvernement a été maintenu. Nous n’avons aucun intérêt personnel avec Youssef Chahed », a-t-il souligné.

 

Le chef du parti islamiste est revenu, également, sur la montée de la présidente du PDL, Abir Moussi, dans les sondages d’opinion assurant qu’il ne s’agit que d’un phénomène passager. «  C’est un phénomène éphémère, qui disparaitra. Cette sorte de nostalgie est une réaction tout à fait ordinaire après chaque révolution. Mais une chose est sûre, le peuple qui a goûté à la liberté, ne reviendra jamais à la tyrannie ».

 

Dans un autre contexte, le chef d’Ennahdha s’est exprimé par rapport à sa position pour la prochaine présidentielle, affirmant qu’il va y participer sans doute. «  Cela dit, nous n’avons pas encore déterminé notre candidat. Sera-t-il un membre d’Ennahdha ou un candidat consensuel, rien n’est encore fixé. Nous cherchons encore l’oiseau rare », assure-t-il.

 

Concernant les instances constitutionnelles, notamment, la Haica, Rached Ghannouchi a indiqué que cette instance a achevé sa mission et qu’il est temps de la remplacer, « La mission de la Haica est terminée. Il faut mettre en place une nouvelle instance qui aura la charge de réguler le paysage médiatique. L’intervention de la Haica avec Nessma a été trop musclée. Son rôle, étant de veiller à l’application de la loi en trouvant des solutions et non de fermer les établissements. Certes qu’on a du mal avec les nouvelles notions de liberté, mais nous devons nous y faire progressivement. Nous passons d’une démocratie naissante vers une démocratie stable et durable. Et les médias sont un pilier de la démocratie ».

 

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