Palestine occupée : la « solution à deux États » est-elle encore possible ? .. Par Kamal Ben Younès

Un certain nombre de hauts responsables américains et européens ont récemment publié de nombreuses déclarations parlant d’un règlement « final » du conflit israélo-arabe en général et du conflit palestino-israélien en particulier par la « coexistence entre deux États », c’est-à-dire un conflit arabo-israélien en général. Un État palestinien et un État juif-israélien…
Ces déclarations font remonter à la surface des projets, accords et résolutions internationales politiques et diplomatiques antérieurs, y compris la résolution 181, qui, après la Seconde Guerre mondiale, divisait la « Palestine historique » en deux États, l’un étant le peuple palestinien et le second le peuple juif. qui inclut les juifs de la région et reçoit les juifs qui le souhaitent du monde entier, en particulier les juifs d’Europe, les survivants de l’Holocauste, dans lequel ont été impliqués plusieurs gouvernements racistes européens nazis et fascistes…
Les discussions ont également repris avec vigueur sur la « coexistence entre deux États » après la Seconde Guerre du Golfe en 1991, lorsque l’ancien président américain George H. W. Bush a prévenu le lancement de la guerre contre l’Irak en présentant une initiative visant à « changer les systèmes internationaux et régionaux » qui inclut « la coexistence entre deux États ». deux États palestino-israéliens » et la conclusion d’accords de paix israéliens – palestiniens, israéliens, jordaniens… en consécration du règne de « la terre contre la paix »…
L’initiative américaine était une réponse aux discours de Saddam Hussein et de Bagdad, qui s’étaient engagés à « libérer la Palestine »… et avaient lancé des missiles « Al-Hussein » (Scud) sur Tel Aviv, Jérusalem occupée et certains pays du Golfe ayant participé à l’opération. la guerre…
Malgré les difficultés, il a été possible de prendre des mesures dans cette direction après l’accord d’Arsolo de 1993 et ​​les accords conclus après lui avec les garanties de l’administration américaine à l’époque de Bill Clinton, de l’Union européenne et du Japon.
Des mesures pratiques ont été prises dans cette direction, notamment la construction d’un aéroport et d’un port modernes, ainsi que d’institutions économiques, politiques, militaires et scientifiques palestiniennes à Gaza, en Cisjordanie et dans la Jérusalem arabe…
Mais la situation s’est détériorée après l’assassinat par l’extrême droite israélienne d’Yitzhak Rabin en novembre 1996, la destitution de son partenaire politique Shimon Peres et l’arrivée au pouvoir de Benjamin Netanyahu et de ses compagnons extrémistes…
La situation s’est encore aggravée après l’Intifada d’Al-Aqsa (2000-2004), qui a conduit à l’assassinat du leader national palestinien Yasser Arafat et d’un grand nombre de combattants de plusieurs mouvements de résistance palestino-libanais, et à l’emprisonnement d’autres, dont le le leader Marwan Barghouti… puis un grand nombre de cadres du Hamas, du Jihad et de la résistance libanaise.
La situation a également évolué vers une guerre israélienne globale contre la résistance nationale au Liban dirigée par le Hezbollah en 2006… et vers la séparation de la bande palestinienne de Gaza de la Cisjordanie il y a 17 ans… tandis que les colonies israéliennes illégales s’étendaient autour des territoires occupés. Jérusalem et toute la Cisjordanie… pour atteindre presque le nombre de sa population de personnel militaire et de sécurité et de ses 750 000 membres de famille…
Pendant ce temps, Jérusalem, la Cisjordanie et Gaza ont été soumises à pas moins de cinq guerres dévastatrices… accompagnées à plusieurs reprises de raids aériens, terrestres et maritimes très violents…
Le nombre de martyrs, de blessés et de prisonniers du côté palestinien au cours des deux dernières décennies a été estimé à des dizaines de milliers…
Le résultat fut l’escalade du conflit palestino-israélien et l’augmentation des mouvements de résistance palestinienne à Jérusalem, en Cisjordanie et à Gaza…
L’escalade a atteint son paroxysme le 7 octobre, lorsque la résistance palestinienne « Mouvement des inondations d’Al-Aqsa » a été bombardée, puis après le lancement d’une guerre d’anéantissement sans précédent par les forces israéliennes et les forces de l’OTAN… dont le résultat a été jusqu’ici la chute. des dizaines de milliers de victimes, parmi lesquelles des martyrs, des blessés et des prisonniers… en plus du déplacement de plus de deux millions de citoyens palestiniens après la destruction de leurs maisons, de la plupart des hôpitaux, des écoles, des administrations et…
Pendant ce temps, la guerre actuelle a consolidé les résultats de la dernière décennie de « la faiblesse de l’Autorité nationale palestinienne » à Ramallah et du déclin de la popularité de la plupart de ses dirigeants qui influencent la rue palestinienne, y compris les militants du mouvement Fatah et les factions qui s’accrochent encore à l’Organisation de libération de la Palestine…
Dans le même temps, les nouvelles colonies et villes israéliennes ont absorbé la plupart des terres palestiniennes… et la crise de confiance s’est approfondie entre les peuples de la région et les dirigeants d’Israël et de ses alliés à Washington et dans les capitales atlantiques et arabes. .
Est-il possible d’établir un État palestinien sur moins de vingt pour cent de la Palestine historique ?
Est-il possible de créer un État palestinien pour un peuple dont plus de la moitié vit à l’étranger… tandis que l’autre moitié est divisée entre quatre zones : la Cisjordanie, Gaza, Jérusalem et les zones de 1948 ?
Les lobbies sionistes extrémistes accepteront-ils la déportation d’environ 750 000 colons de Cisjordanie et de Jérusalem ?!!
Le peuple palestinien et les peuples de la région peuvent-ils facilement oublier l’ampleur des destructions, des massacres et de la guerre d’extermination actuelle à Gaza, en Cisjordanie et à Jérusalem ?!!
Tous les indicateurs font qu’il est irréaliste de parler d’un retour à la case départ…

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