Néji Jalloul : L’échec économique de la Tunisie signifie son échec politique

Néji Jalloul, le président de l’Institut tunisien des études stratégiques (ITES) a été l’invité de la matinale de Hamza Balloumi, ce vendredi 16 février 2016, sur Shems FM, afin de parler des activités de l’Institut ainsi que de ses objectifs.

 

M. Jalloul a d’abord commencé par dire que l’ITES était « un établissement politique par excellence » qui a pour rôle de donner à l’Etat une vision claire et durable portant sur  la trajectoire du pays ainsi que de lui offrir des prévisions importantes concernant la Tunisie sur le long terme.

« L’ITES œuvre actuellement à instaurer le projet du grand Maghreb Arabe, ainsi qu’à l’exploitation de la route de la soie qui pourrait apporter plusieurs avantages économiques à notre pays. L’Institut a, également, réalisé des études sur le terrorisme notamment les motifs derrière le choix des jeunes Tunisiens de rejoindre les zones de conflits, et ce en rassemblant des experts notamment des psychologues et des sociologues et des magistrats afin de mieux cerner ce fléau », a expliqué le président de l’ITES.

 

L’invité de la matinale a, par ailleurs, ajouté que l’Institut tunisien des études stratégiques vise à optimiser les ressources naturelles dont jouit la Tunisie, soulignant que le pays est richissime en la matière, cependant ces ressources sont très mal exploitées.

« Notre pays dispose de plusieurs ressources naturelles, comme l’énergie solaire, le sel qu’on vend à un très bas prix, l’huile d’olive, la mer qui nous fournit des produits pour la consommation comme les poissions ou même la cosmétique comme les algues. Toutefois, on ignore comment exploiter ces ressources et comment en créer une richesse, chose qui est cruciale puisqu’il est impératif de mettre en place de grands projets en Tunisie », a martelé M. Jalloul.

Le président de l’ITES a conclu son intervention en indiquant que les stratégies sur lesquelles l’Institut est en train de travailler devraient inciter à un débat public où les problèmes du pays seraient abordés et discutés, notamment les moyens nécessaires pour sortir de la crise économique car « l’échec économique fait partie de l’échec politique, et on ne peut pas prétendre réussir politiquement si la crise économique n’est toujours pas résolue ».

 

 

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