L’UE lance le projet Lemma sur la migration avec la Tunisie‏ : par Lamine Ghanmi

Maghreb news – Lamine Ghanmi

L’Union Européenne a donné mardi 26 juillet le coup d’envoi du projet Lemma en vue de renforcer sa coopération avec la Tunisie et souligner que les flus migratoires sont des opportunités pour la promotion des vies des individus et des liens entre nations et cultures – malgré la vague d’attaques des principaux pays d’accueil de migrants et réfugiés en Europe.

 C’était comme par prémonition. Les premiers diplomates européens se succèdaient à la tribune pour exprimer le soutien de leurs pays à cette approche multilatérale sur les migrations au moment un prêtre octogénaire est mort égorgé lors d’une prise d’otages dans son église à Saint-Etienne-du-Rouvray, dans l’agglomération de Rouen.

L’attaque, commise par deux hommes tués par la police, a été revendiquée par l’organisation djihadiste Etat islamique (EI), moins de deux semaines après la tuerie de  Nice.

Deux hommes sont arrivés dans l’église de Saint-Etienne-du-Rouvray, en Seine-Maritime dans l’agglomération de Rouen, à l’heure de la messe matinale vers 9 h 30. Ils ont pris en otage cinq personnes qui se trouvaient à l’intérieur, ont tué un prêtre et grièvement blessé une autre personne.

En sortant de l’église, les deux preneurs d’otages se sont retrouvés face à face avec des hommes de la brigade de recherche et d’intervention (BRI) de Rouen, qui les ont tués. Cette intervention a donné lieu à de nombreux tirs de la BRI, envoyée sur place après l’appel d’une personne, présente dans l’église, qui a pu s’échapper pour alerter la police.

Le prêtre auxiliaire de la paroisse Saint-Etienne-du-Rouvray, Jacques Hamel, a été égorgé à l’arme blanche. Selon le site Internet du diocèse de Rouen, il était né en 1930 à Darnétal, en Seine-Maritime, a été ordonné prêtre en 1958, et a fêté son jubilé d’or en 2008. Il était très apprécié dans cette paroisse, où il officiait depuis dix ans.

L’Allemagne a connu le premier attentat-suicide islamiste à la bombe sur son territoire. Selon l’enquête des autorités, les motivations du jeune réfugié syrien, qui s’est fait exploser, dimanche 24 juillet, au moyen d’une bombe artisanale à l’entrée d’un concert en plein air à Ansbach en Bavière, qui rassemblait plus de 2 000 personnes, ne font désormais plus de doute.

S’il n’est finalement parvenu qu’à blesser quinze personnes, dont cinq gravement, il poursuivait clairement le but de tuer un grand nombre de personnes « au nom d’Allah », « dans un acte de revanche contre les Allemands », a-t-il déclaré dans une vidéo.

L’attentat a été aussi revendiqué par l’organisation terroriste EI.

Le projet Lemma a pour objectif de renforcer les capacités des autorités tunisiennes à gérer les flux des migrants tunisiens en cherchant à travailler en Europe ou réussir leur retours au pays pour y vivre ou y mener des projets économques ou humanitaires, a expliqué l’Ambassadeur de l’UE Madame Laura Baeza.

Pour elle, le projet montre la profonde volonté des pays de l’UE et des pays participant à ce projet à faire face aux défis desflux migratoires et aux opportunités qui en découlent.

Les ambassadeurs de France François Gouyette et d’EspagneJuan Lopez-Doriga Pérez ont dit la volonté de leurs pays à soutenir le succés de cette approche.

 Financé à hauteur de cinq million d’euro par le biais de l’Instrument de financement de la coopération au développement de l’UE, Lemma vise à participer dans la mise en œuvre du Partenariat pour la mobilité entre l’UE, dix de ses 28 membres (Belgique, Danemark, Allemagne, Espagne, France, Italie, Portugal, Suède, Pologne, le Royaume-Uni).

Expetise France – le bras technique de la coopération Francaise- et l’Office françaisde limmigration et de l’intégration sous la houlette du diplomate Helene Hammouda ainsi que FIIAPP de l’agence étatique espagnol de coopération sont les principaux leaders dans la mise en œuvre de LEMMA .

En l’absence de ministre du gouvernement tunisien, Madame Laura Baeza a fait valor l’importancede la coopération pour gérer les flux migratoires au moment de sentiments de repli sur soi àprés les vagues de refugiés vers l’Europe l’hiver dernier et les vagues sanguinaires d’attentats en Europe ce printemps et l’été.

Exprimant ces sentiments de repli qui se repandent en Europe, le Premier ministre hongrois Victor Orban a qualifé mardi l’arrivée de migrants et refugiés cherchant asile en Europe de « poison ».

« Pour nous, l’immigration n’st pas une solution mais un problème ……n’st pas une médecine mais un poison. Nous n’en avons pas besoin et nous n’allons pas l’avaler, » a dit Orbon dont le pays n’ a été que le chemin de centaines de milliers de refugiés vers d’autres pays d’europe l’hiver dernier.

 

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