« Les révolutions des palais »?!! .. Les coups de force en Afrique aggravent les conflits d’intérêts internationaux .. Par Kamel Ben Younes


Les coup de force au Gabon et au Niger ont accéléré un processus de changements politiques et géo stratégiques en Afrique en général.

Mais le changement est accéléré surtout dans les pays du Sahara, du Sahel et du Maghreb, connu depuis des décennies par « le groupe de pays CENSAD ».

Les conflits d’intérêts entre certains leaders africains et les « grands décideurs » dans certains pays de l’Otan d’une part, les pays du BRICS de l’autre accélèrent  » les transformations profondes » des politiques internes et internationales des gouvernements africains.

L’ émergence du nouvel ordre mondial se confirme , malgré les victoires des « populistes » militaires et civils ainsi que le « recul des démocrates et progressistes » ..

Non… mais

Si le nombre de coups d’états militaires ou « coups de force » en Afrique est estimé à 90 depuis 1960, la multiplication des cas depuis 1990 est choquant et inquiétant pour « les grandes démocraties mondiales »…

Cependant d’autres acteurs locaux et internationales ont justifié « le recours à la force par les généraux des armées et des forces d’élite africaines ».

Pour certains, les « généraux rebelles » veulent mettre fin aux « régimes corrompus et autoritaires qui servent les intérêts des anciens colonisateurs , du néo colonialisme » et des grandes firmes multinationales qui monopolisent de plus en plus les marchés du monde , notamment des pays africains et asiatiques..

Le développement inégal entre les pays industrialisés et les pays africains riches en énergie et matières premières est en train d’aggraver les problèmes sécuritaires et de développement en Afrique et dans le monde.

Dans ce contexte, les coups de force des 3 dernières années puis ceux du Niger et du Gabon n’ont pas été sérieusement « refusés ».

Parfois , on les a « bien reçu »..

Les réactions des « grandes puissances » variaient entre « Non.. Mais » et « Oui… Mais »..

Ça confirme que la priorité des capitales des « grandes démocraties » est plutôt de servir leurs intérêts propres à court et a moyen terme.

Leurs slogans de « démocratisation » ne devraient jamais réduire leurs chances de contrôler les potentiels l’économique, énergétiques, commerciaux et géo stratégiques des pays du « tiers monde ».

C’est ce qui explique entre autre le « double langage » en Europe et aux USA ainsi qu’ ‘aux Nations Unies après les coups du Gabon, du Niger, du Mali, de la Côte d’ Ivoire, du Soudan… etc

Crise de confiance

L’ instabilité économico sociale interne ainsi que la complication des « guerres par procuration » en Afrique, en Europe de l’Est, dans le monde arabo islamique… encouragent de plus en plus des généraux de sécurité et des armées « a agir » et  » intervenir dans la sphère des politiques ».

L’hypocrisie l’emporte aussi bien dans les sphères des civils que de certains « hauts cadres des forces d’élites ».

Les patrons des corps de « sécurité présidentielle » n’hésitent plus a travailler « pour leur propre compte », y compris en renversant les parlements, les municipalités et présidents élus…

C’ est un nouveau cercle vicieux… a tous les niveaux…surtout lorsque les médias de certains pays européens traitent les « putschistes » du Gabon de « révolutionnaires des palais » au moment où on continue de « lancer des appels au retour au processus démocratique et constitutionnel » dans les autres pays où les généraux avaient organisé « des coups de force « dont le Niger et le Mali…

Comment s’en sortir ?

Il faudrait tout simplement remettre en cause « les anciens arrangements internationaux », d’après la fin de la « guerre froide ».

Les « révoltes » des leaders des armées africaines ainsi que « les révolutions des forces des élites présidentielles » devraient accélérer les processus de « dialogue et de réconciliation nationale » d’une part , de « reconstruction de l’ordre régional et de l’ordre mondial » de l’autre .

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