Les accusations portées contre Mohsen Marzouk depuis quelques semaines par des dirigeants de Nidaa qui se trouvent être du même bord que son rival, Hafedh Caied Essebsi sont en train de prendre les dimensions d’une affaire d’Etat. Après le fils du président qui a accusé Marzouk de dénigrer son pays à l’étranger sur la foi d’un article du journal Echourouk, le président lui-même, voilà qu’un autre dirigeant du même parti, Taieb Baccouche reproche à son successeur au secrétariat général de Nidaa d’avoir empêché la concrétisation d’accords conclus entre la Tunisie et des pays étrangers. Interrogé par la presse, le ministre s’est contenté de dire que «ses propos ont été déformés» tout en promettant des révélations «le moment venu».
Un démenti du bout des lèvres qui ne convaincra personne. De deux choses l’une. Ou bien, les faits sont avérés et dans ce cas, il faut que justice passe, ou bien, il s’agit d’une cabale contre Mohsen Marzouk et dans ce cas, ses auteurs doivent être sanctionnés. Dans les deux cas, c’est une affaire très grave qu’il faudra tirer au clair. C’est en tout cas l’avis du groupe de 31 qui, voulant avoir le coeur net ont demandé lundi une audition de Baccouche à l’ARP, soulignant que les faits incriminés relèvent de la haute trahison.