Rafik Abdessalem A Maghreb New : Le gouvernement d’Essid est résilient face aux tiraillements politiques

Lamine Ghanmi

La résistance du gouvernement de coalition de Habib Essid face aux tiraillements des partis politiques est  nécessaire pour soutenir la stabilité politique  dont la Tunisie a besoin  afin de faire face aux défis multiples du moment, a déclaré lundi l’ancien chef de de la diplomatie tunisienne et dirigeant du parti islamiste Nahda Rafik Abdessalem.

« La coordination entre les composantes de la coalition gouvernementale est permanent et continue. Il y a un appui officiel au gouvernement, » a dit Abdessalem dans un entretien avec Maghreb News.

Interrogé sur les repercussions de partenaires de la coalition Afak Tounes de Yassine Ibrahim  et Union Nationale Libre de Slim Riahi réclamant un changement total ou partiel dans le gouvernement, Abdessalem a minimisé  l’impact de leurs revendications .

« La coalition gouvernementale est solide. La situation ne permet pas un chamboulement gouvernemental. Les circonstances du pays militent en faveur de la stabilité et la continuité, » a-t-il ajouté.

« Au-delà de la question du gouvernement, il n’ y a pas d’alternative crédible à la coalition gouvernementale actuelle de quatre partis, » a fait valoir Abdessalem en allution aux propositions d’opposants anti-islamistes  demandnat un front républicain qui isolerait Nahda de son allié major du moment Nida Tounes du Président Béji Caid Essebsi.

La coalition de quatre a été mise à l’épreuve des bagages idéologiques et politiques réspectifs de chacun des ses composantes  par le passé comme le montraient les divergences sur le vote de la loi sur les statues de la Banque Centrale mais elle a survécu notamment  à cause des liens forgés entre les premiers chefs du Nidaa t et de la Nahda.

Nahda a complété les préparatifs en vue de son congrès ce mois-ci qui va sceller sa transformation d’un parti islamiste « totalitaire » vers un parti civique et  démocratique  avec un référentiel islamique.

« Les projets de la quasi-totalité des motions qui seront débattus durant le congrès ont été adoptés par la réunion du conseil Achoura  samedi et dimanche  derniers y compris le document sur les moyens de piloter le projet politique, » a dit Abdessalem.

Le congrès « sera une nouvelle étape dans l’évolution du mouvement Nahda qui est enraciné dans ses constantes de mouvement national, islamiste et réformiste ».

Il sera un moment de rupture avec son passé « totalitaire » qui lui a a été imposé par la lutte engagée contre un « régime totalitaire » avec son parti également « totalitaire », a expliqué Abdessalem.

Abdessalem a déploré l’instrumentalisation des « Papiers de Panama » pour régler des comptes politiques en Tunisie en le nommant parmi des puissants de la finance et de la politique de par le monde qui formaient des sociétés-écran pour fuir le fisc dans leurs pays.

« Nous étions persécutés par l’ancien régime à l’étranger et nous avions aucun lien avec l’argent de ce pays ni de loin ni de prés ne plus nous étions en Grande Bretagne dont le gouvernement ne badine pas avec des questions relatives à l’évasion fiscale, » a-t-il dit.

(L’équipe de Maghreb news)

Lamine Ghanmi

Ayadi Monia

Hammouda Rim

Ben Younes Ahmed Khaled

Fatma Ben Hassouna

 

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