Annoncée depuis le printemps 2016, la police environnementale a pris ces fonctions depuis avril 2017, et ce afin de faire respecter la loi numéro 6 du 30 avril 2016, relative aux règles d’hygiène et à la propreté. Dans ce cadre, les agents surveilleront les rues et feront la chasse aux infractions environnementales. Actuellement, ils opèrent dans les grandes villes, pour y couvrir 70% de l’espace municipal. Courant 2018, leur travail portera sur les 24 gouvernorats de Tunisie.
Rappelons, par ailleurs, qu’en cas d’infractions constatées, les agents de la police environnementale seront habilités à infliger des contraventions à l’encontre de celles et ceux qui ne respecteront pas les règles d’hygiènes. Cependant, le secrétaire d’État à l’Environnement, Chokri Ben Hassen, a précisé en janvier dernier que ces contraventions ne seront pas applicables dans l’immédiat, étant donné qu’il existe un manque important de bennes à ordure dans les villes.
À propos de la loi numéro 6
La loi définit les cas d’infraction dans l’article 10 ter. Ainsi, sont passibles des amendes citées tout citoyen « déversant sauvagement des déchets« , « salissant des trottoirs, des voies ou des places publiques », « abandonnant des meubles ou d’équipements sur les trottoirs et les places publiques », ou encore « déversant de la terre, des gravats ou des déchets de jardins » dans les mêmes zones.
La loi prévoit également des amendes à l’encontre de ceux qui endommageront délibérément des récipients ou des poubelles murales, ainsi que pour ceux qui s’abstiendront de nettoyer un terrain non bâti dont ils sont propriétaires.