La France et la guerre d’extermination en Palestine : une division à l’Elysée et au sein des diplomates

نتنياهو يرد على انتقاد ماكرون لإسرائيل لقتلها المدنيين من نساء وأطفال في  قطاع غزة - RT Arabic

 

Chirine Abdi

Le changement de position de la France sur la guerre contre Gaza, ces derniers jours, a fait sourciller après qu’elle ait commencé à rejeter les massacres israéliens contre des civils dans la bande de Gaza, alors que Macron s’écartait soudainement de la voie américaine de soutien absolu à Israël et appelait publiquement à une « un cessez-le-feu immédiat », comme il l’a déclaré dans une interview à la BBC : « Un cessez-le-feu est la seule solution ; Parce qu’il est impossible d’expliquer que l’on veuille combattre le terrorisme en tuant des innocents. Ces bébés, femmes et personnes âgées sont bombardés et tués. « Il n’y a aucune justification ni légitimité à cela, c’est pourquoi nous exhortons Israël à arrêter. »

Selon ce qu’a annoncé dimanche soir l’Elysée dans un communiqué, « Macron a exprimé à Netanyahu sa « profonde préoccupation face à l’escalade de la violence contre les civils palestiniens », appelant à « faire tout son possible pour y mettre fin » dans le cadre des efforts déployés par la France pour soutenir l’élan humanitaire dans la bande de Gaza.

Evolution des positions…du soutien total à la condamnation !!

Ces déclarations et actions constituent une évolution remarquable pour la France sur la question palestinienne et la guerre israélienne à Gaza, après avoir été l’un des premiers pays occidentaux à exprimer son soutien total et inconditionnel à Israël suite à l’opération lancée par le « Hamas » le 7 octobre. Alors que Paris a condamné dans les termes les plus fermes l’opération et l’a qualifiée de « terroriste », il a défendu « le droit d’Israël à se défendre » et a trouvé justification après justification pour la mort de civils palestiniens dans la bande de Gaza.

En effet, depuis le début de la guerre, la France a également interdit les rassemblements, les manifestations et les manifestations en faveur de la Palestine dans tout le pays, dans le cadre d’une décision stricte du ministère de l’Intérieur, invoquant « le trouble à l’ordre public du pays », même si cela n’a pas été le cas. Cela n’empêche pas des marches d’avoir lieu à Paris et dans d’autres villes pour dénoncer les attaques israéliennes contre la bande de Gaza, qui ont fait des milliers de martyrs et de blessés.

Le ministre français de la Justice, Eric Dupond-Moretti, a également infligé une peine de 5 ans de prison à toute personne soutenant publiquement les mouvements palestiniens du Hamas et du Jihad islamique.

Et voici Macron il y a quelques jours, après un mois d’incitation, exhortant Israël à cesser de tuer des enfants, des femmes et des personnes âgées (dans la bande de Gaza) et affirmant qu’« il n’y a aucune justification ni aucune légitimité à cela et que la réaction doit être conforme aux règles internationales de la guerre et au droit international humanitaire. » Il a également exprimé son espoir que les dirigeants d’autres pays, notamment les États-Unis et la Grande-Bretagne, se joindraient à ses appels en faveur d’un cessez-le-feu, lorsqu’on lui a posé des questions à ce sujet.

Dans un communiqué publié hier dimanche sur la plateforme X, Macron a annoncé avoir décidé de louer un nouvel avion à l’Armée de l’Air pour transporter plus de 10 tonnes de matériel médical en début de semaine prochaine. Il comprendra deux unités médicales mobiles pouvant soigner chacune environ 500 personnes grièvement blessées. Concernant le déploiement de moyens médicaux en mer, « le porte-hélicoptères amphibie Dixmod appareillera en début de semaine prochaine et arrivera en Egypte dans les prochains jours ». Il est équipé pour soutenir des hôpitaux d’une capacité de 40 lits », a-t-il ajouté, précisant que les dispositions nécessaires seront prises pour accueillir jusqu’à 50 enfants blessés et malades à Gaza ayant besoin de soins urgents, dans les hôpitaux français.

Cela fait suite à une « conférence humanitaire » qui s’est tenue récemment à Paris à l’initiative de Macron lui-même, au cours de laquelle il a été question de trouver des moyens de fournir une aide, notamment médicale, aux personnes touchées par les bombardements, et de discuter de l’établissement d’un couloir maritime pour acheminer l’aide humanitaire et évacuer. les blessés de la bande assiégée.

Une division à l’Elysée et une rébellion diplomatique française?


La radio Europe 1 a cité l’un des conseillers de l’Elysée, affirmant que le conflit entre Israël et le Hamas dans la bande de Gaza avait provoqué une grave division dans l’entourage du président français Emmanuel Macron. à une profonde division au sein de l’équipe présidentielle, au point qu’ils ne se parlaient plus » car « certains ne sont pas loin de croire que le Hamas est un mouvement de résistance ».

Selon la radio, une guerre civile se déroule également à l’Elysée, alimentée par la méfiance d’une partie de l’entourage du chef de l’Etat à l’égard de Frédéric Michel, conseiller spécial de Macron pour la communication et la stratégie, qui a indiqué hier à Le journal Le Monde affirme qu’il y a des « envies » et des « affrontements entre différents groupes » au sein de l’administration française.

Toujours selon la radio, Macron pourrait vouloir remanier l’équipe, notamment en limogeant le secrétaire général de l’Elysée, Alexis Kohler.

Avant cela, le journal français « Le Figaro » avait précédemment révélé que le changement de position de Macron et le changement dans ses déclarations étaient intervenus après la « rébellion diplomatique » contre le parti pris du président Emmanuel Macron en faveur d’Israël, menée par un certain nombre d’ambassadeurs français en Le Figaro avait révélé que plusieurs ambassadeurs de France à l’Est d’Al-Awsat avaient envoyé un message dans lequel ils exprimaient leurs regrets pour le parti pris de Macron à l’égard d’Israël.

Le journal français a déclaré que « le mémorandum des ambassadeurs français critiquant la politique de Macron concernant la guerre à Gaza équivaut à une rébellion diplomatique » et que le parti pris de Macron envers Israël constitue une rupture avec la position historiquement équilibrée de Paris envers les Israéliens et les Palestiniens.

Le Figaro explique : « Le mémorandum des ambassadeurs de France constitue une étape sans précédent dans l’histoire diplomatique moderne de la France avec le monde arabe. »

Il a indiqué qu’une dizaine d’ambassadeurs de France au Moyen-Orient et dans certains pays du Maghreb ont signé collectivement un mémorandum exprimant leurs regrets quant à la chute de Macron dans le camp israélien lors de la guerre en cours entre Israël et le Hamas, selon les informations recueillies par le journal.

Les ambassadeurs affirment que « la position de la France en faveur d’Israël depuis le début n’est pas acceptée au Moyen-Orient et est considérée comme une rupture avec notre position historiquement caractérisée par l’équilibre entre Israéliens et Palestiniens ».

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