Il quitte la politique : la « lettre d’adieu » de Moncef Marzouki

L’ancien président de la République, Moncef Marzouki a publié, ce dimanche 24 novembre 2019, une très longue lettre (un quart d’heure de temps de lecture) adressée aux Tunisiens annonçant qu’il se retire de la présidence du parti Al Harak et de toute la vie politique.

Moncef Marzouki affirme qu’il a pris cette décision à la suite des résultats et de l’échec cuisant essuyé lors des dernières élections.

Dans sa lettre, M. Marzouki adresse des messages assez décousus rappelant surtout ses engagements et certaines de ses « réalisations » et batailles.

Il consacre une partie à la lutte contre la corruption, aux entreprises et aux trusts ayant une hégémonie sur l’économie tunisienne, sur les médias de la honte et la nécessité que l’on casse cette main basse sur le pays de la part de quelques uns.

L’ancien président de la République consacre une autre bonne partie de sa lettre au changement climatique dans le monde et la place de la Tunisie dans cette lutte. Il rappelle la crise hydrique que subit la Tunisie et le risque de soif qu’elle court d’ici 2030. Il rappelle que le réchauffement climatique subi dans le monde est la résultante de l’égoïsme des pays industrialisés. Ce pour quoi, il propose l’effacement de la dette de la Tunisie à titre de dédommagement et ce en finançant des projets liés à l’environnement et à la lutte contre le réchauffement climatique.

Il rappelle, dans la foulée ses propositions liées aux graines et au ministère de l’eau qui ont déclenché des moqueries du temps où il était président.

Moncef Marzouki aborde ensuite le sujet de l’unité arabe et consacre un bon passage à ce sujet appelant à l’unité des peuples et à la disparition des frontières. Ce serait, d’après lui, la volonté des peuples. Il affirme que le projet a commencé à voir le jour lors des meilleurs sommets arabes de l’Histoire, en 2012, 2013 et 2014 quand il y a participé. Les jeunes dirigeants arabes devraient dessiner un nouvel espace arabe différent de celui dessiné par les colonisateurs, à l’instar de l’Europe.

Il propose, en première étape, de commencer par l’unité maghrébine (ce serait aussi une volonté des peuples dit-il, sans indiquer sur quoi il se base pour le dire) et ce serait avec la réalisation des cinq libertés, à savoir le déplacement, d’installation, de propriété, de travail et d’élection municipale. Il propose au parlement tunisien de légiférer dans ce sens, même si les autres pays maghrébins ne font pas de réciprocité.

Moncef Marzouki achève sa longue lettre par plusieurs regrets et invite ses critiques à la clémence en regardant un peu ce qu’il a réalisé de bon ou essayé de réaliser de bon. Ce à quoi il mérite qu’on lui réponde, agit-il pareillement avec tous ceux qu’il dénigre et qu’il attaque, y compris dans cette lettre « d’adieu » ?

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *