Faouzi Charfi, secrétaire général d’Al Massar, est revenu ce lundi 25 novembre 2019, sur sa rencontre la veille à la tête d’une délégation de son parti avec le candidat d’Ennahdha à la présidence du gouvernement Habib Jamli, sur invitation de ce dernier.
Le dialogue était franc et dans une ambiance calme et optimiste, a affirmé M. Charfi au micro de Hamza Belloumi dans son émission La Matinale sur Shems FM. Il a expliqué que «M. Jamli était déterminé à atteindre ses objectifs, sincère dans ses propos et veut parvenir à la formation d’un gouvernement dans ces conditions difficiles, suite au paysage politique engendré par les élections législatives. Il a exprimé son indépendance et sa détermination à rassembler dans le futur gouvernement le plus de partis représentés dans le parlement, non-représentés dans le parlement ainsi que des indépendants».
Et d’ajouter : « Habib Jamli ne nous a pas directement proposé d’être au gouvernement mais son intention est de composer un gouvernement qui réunit toutes les parties, évoquant dans ce cadre l’histoire d’Al Massar et son importance dans la vie politique tunisienne. Nous lui avons dit qu’en respect à la démocratie et du vote du peuple qui ne nous a pas accordé sa confiance pour être au parlement, il faut que ceux qui gouvernent soient ceux qui ont été choisis par le peuple ».
Le leader d’Al Massar a martelé dans ce cadre : «Nous voulons que Habib Jamli et son gouvernement réussissent, car dans cette réussite il y aura la réussite du pays et une sortie de crise». Ceci dit, il a insisté sur «la nécessité de revoir la loi électorale pendant ce mandat et non pas à sa fin, pour pouvoir mettre en place un système électoral capable de faire ressortir une majorité et une minorité démocratiques, l’objectif étant que la majorité gouverne et rende des comptes selon ses programmes».
Sur un autre volet, Faouzi Charfi a souligné la nécessité que la famille démocratique sociale et la famille de gauche se remettent en cause, à travers de révisions profondes ainsi que des discussions sérieuses pour comprendre pourquoi leur discours n’est pas parvenu au peuple tunisien. Il en a profité pour saluer la décision de Moncef Marzouki de quitter la vie politique, au moins nationale, pour avoir le recul nécessaire, a-t-il expliqué.