Dimajazz : le batteur panaméen Billy Cobham force l’admiration du public

CONSTANTINE- Le batteur panaméen Billy Cobham et son groupe, stars mercredi de la cinquième soirée du festival Dimajazz, ont forcé l’admiration avec un jazz fusion (ou jazz rock, lancé dans les années 1970) où se sont mêlées les sonorités africaines et caribéennes.

Le Batteur, qui se produit pour la première fois au Dimajazz, a proposé des morceaux de son dernier album et d’autres plus anciens, offrant ses plus belles mélodies où l’influence du rock et du funk sont perceptibles.

Billy, que l’on surnomme « l’architecte des rythmes », lance aussitôt après une apparition sur scène très applaudie un groove, une texture rythmique à la dynamique particulière créant une irrésistible envie de danser. Claviers et basse se joignent au batteur de 71 ans, enchaînant les morceaux très « swing » qui envoûtent une assistance éblouie par le raffinement harmonique.

Figurant parmi les précurseurs du jazz fusion, Billy Cobham a enchanté avec des morceaux musicaux combinant jazz, rock, groove et multiples influences.

Juste après le spectacle, Billy a indiqué à la presse qu’il était agréablement surpris par l’accueil du public, ce qui prouve, selon lui, que « rien ne vaut la musique pour rapprocher réellement les peuples ».

La première partie de cette avant-dernière soirée du Dimajazz a été confiée à un invité-surprise, le Marocain Aziz Sehmaoui, qui a remplacé la chanteuse China Moses qui n’a pas pu faire le déplacement à Constantine.

Le public n’a pas beaucoup perdu au change puisque Aziz, qui s’est déjà produit à Constantine lors des toutes premières éditions du Dimajazz, a ravi l’assistance avec ses chansons puisées du Gnawa qui ont embarqué la salle Ahmed-Bey pour un agréable périple au confins du Sahara en interprétant « Ya rassoul Allah », « Ya sidi ma kayne bass » , « Mazal » et tant d’autres chansons dont quelques unes sont reprises en ch£ur par le public que le Guembri et les percussions ont fait frissonner de plaisir.

En coulisses, Aziz est revenu sur son parcours artistique pour affirmer que « chaque halte l’a aidé à mieux avancer dans sa carrière artistique et guider (ses) pas ».

Ouverte le 27 novembre dernier, la 13ème édition du festival international Dimajazz a offert jusque-là un plateau artistique très diversifié et particulièrement coloré. Le batteur algérien Karim Ziad, la chanteuse marocaine Oum ont ravi.

La troupe colombienne Cumbia Ya et sa musique d’Amérique Latine a embrasé la scène, le trio Belge Aka Moon a subjugué par la qualité de sa musique fusion, le Palestinien Tamer Abou Ghazala a sublimé et l’ivoirien Alpha Blondy a « cassé la baraque ».

Placé cette année sous le signe de l’événement « Constantine, capitale 2015 de la culture arabe », le 13ème Dimajazz est organisé, pour la première fois dans une salle « taillée » pour de tels évènements. Le groupe britannique « Incognito », passé maître dans l’acid jazz, est attendu pour animer la soirée de clôture du festival, jeudi. Il y a fort à parier qu’Incognito ne passera pas …inaperçu.

 

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