Des villageois brésiliens n’ont eu que 25 minutes pour s’enfuir après la rupture de deux barrages

Un glissement de boue gigantesque a endommagé gravement la région de la ville de Mariana et a fait 800 sans-abri. Ceux qui ont réussi à survivre disent qu’ils ont eu moins d’une demi-heure pour se sauver.

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Deux jours après la catastrophe quand deux barrages remplis d’eaux usées ont cédé près d’une mine en activité dans une zone rurale située à environ 300 kilomètres de Rio de Janeiro. Les secouristes brésiliens continuent leurs recherches pour trouver des survivants au milieu d’un océan de boue ocre. Les recherches se concentrent sur le village de Bento Rodrigues qui abritait entre 600 et 2 000 personnes avant d’être totalement enseveli jeudi par une gigantesque coulée de boue.

Le nombre définitif des morts et des disparus n’a toujours pas été comptabilisé. Ainsi, Duarte Gonçalves Junior, maire de Mariana, ville située à une vingtaine de kilomètres du sinistre, a indiqué samedi que le bilan provisoire était d’un mort et de 13 disparus, tous des employés de la mine. «Il n’y a pour le moment qu’une personne dont la mort est confirmée, mais il est évident que ce chiffre va augmenter», a-t-il déclaré aux journalistes sur place. En attendant, le commandant des pompiers de Mariana, Adao Severino Junior, assure que la catastrophe a provoqué la mort d’au moins 17 personnes, dont les corps sont toujours ensevelis dans la boue, tandis que le syndicat local des mineurs affirme que 15 personnes ont péri.

Nombreux sont ceux qui sont encore portés disparus. Ainsi, une fillette de cinq ans, Emanuely, a été arrachée aux bras de son père qui portait également son fils de deux ans pour tenter de les mettre à l’abri, selon le quotidien O’Globo. «Nous l’avons vu avancer dans notre direction avec les deux enfants mais la petite fille a disparu», a raconté au journal Marlon Celio, 19 ans, membre de la famille. Les photos de la fillette circulent maintenant à Mariana.

Ceux qui ont échappé à la mort racontent comment ils ont survécu.
Ainsi, Alexandre Sousa, 31ans, a tiré une sonnette d’alarme quand il a vu un mur de poussière rouge. Il a mis en garde sa femme et ses deux filles avant de crier à tout le village «Le barrage s’est rompu !».

En savoir plus : Effondrement d’un barrage au Brésil : au moins 15 morts et 45 disparus

800 personnes ont perdu leurs foyers. «Il ne reste rien de mon village. Seulement des souvenirs», déplore Soraia Souza, 24 ans, habitante d’un autre village détruit, Paracatu de Baixo, son bébé de 18 mois dans les mains.

Pour le moment, on ignore encore les causes de la rupture du barrage Fundao de la compagnie Samarco, détenue à parts égales par le groupe brésilien Vale, leader mondial de l’exploitation du minerai de fer, et par l’australien BHP Billiton.

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