Entre 60 000 et 100 000 protestataires ont marché, à Manchester, à l’occasion d’une conférence du parti Conservateur. Une manifestation anti-austérité, au cours de laquelle des snipers ont été aperçus sur les toits, attisant la colère des marcheurs.
Ils étaient là «uniquement pour observer, pas pour ouvrir le feu», a du préciser la police, alors que les manifestants, indignés, pointaient du doigt des tireurs d’élite qui suivaient la marche de protestation. Les activistes ont rapidement rapporté sur Twitter la présence des snipers, aperçus sur les toits du centre-ville. L’alerte avait été donnée par un utilisateur du réseau social qui a posté une photo aérienne d’un des tireurs. «Juste un sniper de la police, sur le toit du siège des Tories, qui ressemble à une prison», peut-on lire sur le tweet.La police a été tenue de confirmer la présence des tireurs et a souligné qu’ils étaient sur place en renfort du système de sécurité et l’événement. «Ils ont été placés très en hauteur pour pouvoir observer», a expliqué un porte-parole de la police de Manchester, qui indique que «les armes sont utilisées pour leurs lunettes de précision, qui sont beaucoup plus précises que des jumelles». «Ils ne sont pas là pour tirer sur des gens», insiste-t-il.La manifestation, qui coïncidait avec la conférence du parti Tories à Manchester, a rassemblé 60 000 protestataires d’après la police (100 000 selon les organisateurs). Les activistes marchaient contre les bombardements en Syrie, les coupes dans les allocations et dans le système de sécurité sociale. Le leader des Labours – le parti de gauche – Jeremy Corbyn, faisait parti du cortège. «Nous sommes ici pour apporter un message d’espoir aux Britanniques», a-t-il dit. «Les Tories ne sont pas les seuls à avoir une vision d’avenir !».La police de Manchester a indiqué avoir procédé à cinq interpellation dans les rangs des manifestants. Les organisateurs de la conférence des Tories, qui se déroule du 4 au 7 octobre, avaient conseillé aux personnes assistant à l’événement de cacher leur badges d’accès lorsqu’elles circulaient dans les rues. Cela n’a pas empêché certains participants de recevoir des insultes et des détritus, en passant dans le quartier de la conférence.