Pour la deuxième nuit consécutive, des hommes armés contrôlent un parc national dans l’Oregon. Selon le shérif local, leur ambition est de renverser le gouvernement fédéral.
Ils avaient annoncé leur intention de ne pas partir. Pour la deuxième nuit consécutive, dimanche, plusieurs dizaines d’hommes armés étaient toujours regroupés dans un parc naturel de l’Oregon. Ces miliciens entendent contester l’emprisonnement de deux exploitants d’un ranch de cet Etat du nord-ouest des Etats-Unis et illustrent bien les tensions fréquentes entre certains patriotes américains et le gouvernement fédéral.
Au total, une centaine d’hommes sont installés dans les locaux du Malheur National Wildlife Refuge. Un symbole fort pour eux, les terres de ce parc appartenant à l’Etat fédéral américains.
Selon le département du shérif, l’objectif de ces hommes est clair : provoquer une confrontation avec les autorités. «Ces hommes du comté de Harney, qui revendiquent leur appartenance à une milice soutenant les éleveurs locaux, ont en réalité des motivations tout à fait différentes qui sont de tenter de renverser le gouvernement local et fédéral dans l’espoir de lancer un mouvement à travers les Etats-Unis», a déclaré le sheriff du comté, Dave Ward, ajoutant que les autorités s’employaient à résoudre cette affaire «aussi vite et aussi calmement que possible».
«Nous prévoyons de rester des années», a déclaré Ammon Bundy fils d’un agriculteur pro-armes du Nevada voisin, Cliven Bundy, qui avait affronté en 2014 la police. «Ce n’est pas une décision que nous avons prise à la dernière minute».S’ils s’affirment toujours non-violents, ces hommes en arme ont toutefois affirmé qu’ils n’excluaient pas de se défendre si la police prenait d’assaut le parc national. Les médias locaux évoquent tout de même la présence du FBI sur place.
Les protestataires – un groupe disparate d’exploitants agricoles et d’éleveurs anti-gouvernementaux et de partisans des thèses «survivalistes» – seraient actuellement plus de cent. Ils ont convergé depuis plusieurs Etats américains pour soutenir Dwight Hammond, 73 ans, et de son fils de 46 ans, Steven, des éleveurs incarcérés pour avoir mis le feu à des terres fédérales.
Le parc était fermé selon The Oregonian.