Trafic d’antiquités ou encore vente présumée de pétrole vers la Turquie, Daesh a bâti un Etat et une économie. D’après des documents saisies en Syrie en mai dernier par les forces américaines, un ministère serait chargé de gérer ses biens.
Depuis l’engagement des forces aériennes américaines françaises et russes en Syrie et en Irak, Daesh a perdu 14% de son territoire. Néanmoins, l’organisation terroriste continue d’engranger des revenus financiers considérables. De nombreux experts les évaluent à environ 3 milliards de dollars sans compter un patrimoine estimé quant à lui à plus de 2000 milliards de dollars.
Quelques documents fournis à Reuters montrent comment un groupuscule armé s’est rapidement transformé en une véritable administration hiérarchisée en mesure de gérer des revenus issus de l’exploitation de différents trafics et secteurs d’activité. «C’est vraiment cela qui ressort. Le degré de bureaucratisation, d’organisation, les diwans, les comités», souligne Brett McGurk, l’envoyé spécial du président Barack Obama auprès de la coalition anti-EI.
Le diwan est l’appellation donné à un ministère dont l’un d’entre-eux à la mission exclusive de récolter les revenus de la gestion des ressources naturelles (notamment le gaz et le pétrole) et autres «prises de guerre», dans lesquelles sont intégrés les individus mis en esclavage.