Coca-Cola montre la Crimée comme partie intégrante de la Russie, l’Ukraine appelle au boycott

Après s’y être repris à deux fois, Coca-Cola a publié sur un réseau social un plan de la Russie comprenant la Crimée. Des politiciens à Kiev ont appelé les Ukrainiens à renoncer aux produits de la société US au profit des boissons traditionnelles.

Coca-Cola a initialement publié sur sa page VKontakte (équivalent russe de Facebook) un plan de toute la Russie… mais sans les îles Kouriles, la région de Kaliningrad ni la Crimée.

Caprture d'écran de l'atlas Larousse

«Célébrez les fêtes d’hiver de Moscou à Vladivostok», pouvait-on lire dans la légende de l’image, publiée le 30 décembre, à la veille des festivités à l’occasion du Nouvel an.

Plusieurs utilisateurs ont cependant remarqué l’erreur, que la société s’est empressée de corriger en publiant mardi une nouvelle version du plan qui comprenait cette fois toutes les régions mentionnées.

«Nous vous présentons nos excuses. Le plan a été corrigé. Nous vous remercions pour votre compréhension», a écrit la société. Cette deuxième version a été cependant elle aussi supprimée et n’est plus disponible.

«Boire du kvas au lieu du Coca-Cola», un boycott à l’ukrainienne

Les actions du géant américain ont suscité une vive réaction au sein de la classe politique ukrainienne, certains allant jusqu’à réclamer l’interdiction de Coca-Cola dans leur pays.

«Autorités ! Interdisez immédiatement en Ukraine les activités de cette compagnie américaine, qui a de facto admis que la Crimée est un territoire russe», a écrit sur son compte Facebook le chef du mouvement nationaliste «Liberté» Oleg Tyagnybok.

Cet appel a été repris par un autre activiste, Oleg Liachko, leader du Parti Radical, qui a déclaré qu’il «ne prendrait jamais plus du Coca-Cola de toute sa vie». «Ne vous empoisonnez pas avec cette cochonnerie ! Prenez de l’uzvar, du kompot et du kvas (boissons traditionnelles)», a écrit Liachko sur les réseaux sociaux, en accompagnant son post d’une image d’un camion de la société avec l’inscription «Le trahison approche».

 «Je propose aux citoyens d’Ukraine de faire revenir la société Coca-Cola à la réalité et renoncer aux produits de cette compagnie», a à son tour proposé un député du «Bloc de Petr Porochenko».

Coca-Cola n’est pas la première entreprise à publier une carte de la Russie incluant la Crimée. En octobre, Larousse a publié son atlas socio-économique 2016 où la Crimée est désignée comme partie du territoire russe. Un des principaux éditeurs universitaires au monde, Oxford University Press, a reconnu à son tour la Crimée comme faisant partie de la Russie en vertu du droit international.

Les citoyens de la République de la Crimée ont voté pour leur indépendance vis-à-vis de l’Ukraine et la réunification avec la Russie lors d’un référendum en mars 2014. L’Ukraine n’a pas reconnu les résultats du référendum et considère toujours la Crimée comme une partie de son territoire.

 

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