Après la multiplication des attaques contre les bases américaines : la bataille pour éliminer les « forces étrangères »… où aller ? .. Par Kamal Ben Younès

La nouvelle attaque contre une base américaine à la frontière jordano-syrienne-irakienne a ramené le vieux débat sur l’ingérence militaire, sécuritaire, politique et économique étrangère dans les « affaires intérieures » de la région.
Cette attaque a été d’une grande importance car elle a fait des morts et des dizaines de blessés, et n’a pas visé, comme ses prédécesseurs, des dizaines de sites militaires et économiques inhabités…
Washington et Londres ont également décidé de réagir après cela car c’était le point culminant d’environ 150 attaques contre des bases et cibles terrestres et navales américaines, britanniques et israéliennes dans le Levant arabe et dans la mer Rouge et le Golfe… par des groupes armés ou des gouvernements qui ont annoncé vouloir se venger des dizaines de milliers de martyrs et de blessés palestiniens et libanais tombés depuis les inondations d’Al-Aqsa et le début des raids et attaques contre la bande de Gaza occupée et la Cisjordanie…
et quoi?
Ces opérations conduiront-elles à l’expulsion des forces américaines et étrangères des pays arabes alors que leur nombre a dépassé les soixante mille, selon de nombreuses sources ?
Ou de telles attaques créeront-elles des justifications supplémentaires pour que les forces américaines, britanniques et israéliennes étendent leur déploiement dans leurs bases actuelles ou au sein de leurs ambassades, où le nombre de « conseillers militaires » a augmenté ?!!
Quelle est l’utilité de retirer des dizaines de milliers de militaires occidentaux et israéliens de leurs bases dans les pays arabes alors que les porte-avions, les énormes navires de guerre et les sous-marins sont répartis dans toute la région, de l’océan Atlantique au Golfe… et du de la mer Méditerranée et de la mer Rouge jusqu’aux côtes proches de Djibouti, d’Aden, des Émirats, du Koweït, de l’Iran et de l’Inde… ainsi que… le grand nombre de troupes et d’armes des armées américaines, britanniques et occidentales à l’intérieur d’Israël.
Le président américain Joe Biden n’a-t-il pas annoncé en octobre dernier qu’« Israël est la plus grande base militaire américaine en dehors des États-Unis » ?
Bien que les estimations diffèrent quant au nombre de militaires américains et occidentaux qui participent directement et indirectement à la guerre actuelle dans la bande de Gaza occupée, les communications officielles américaines et de l’OTAN ont confirmé que leur nombre se compte par milliers… et que les bases de l’OTAN Des partenariats ont été établis dans le monde entier… y compris les bases de l’Allemagne, de la Grèce et de Djibouti, de la mer Rouge, du Golfe et de l’Asie centrale.
Il ne s’agit donc plus de missions secrètes sur des bases militaires étrangères, mais plutôt d’un choix stratégique à long terme…
L’importance des flottes, navires de guerre et bases américains et atlantiques se multiplie du Golfe à l’Afrique du Nord et à l’Europe du Sud, et des pays africains à la Turquie, à l’Ouzbékistan et à l’Asie du Sud-Est…
Washington a profité de l’opportunité de la guerre en Ukraine pour envoyer plus de 300 000 soldats américains en Europe, dont environ un tiers en Allemagne, où se trouvaient les bases américaines les plus importantes depuis la Seconde Guerre mondiale…
Elle a profité de l’expansion de la guerre actuelle en Palestine occupée et au Liban et des lancements de missiles depuis le Yémen, l’Irak et la Syrie, doublant sa présence militaire dans toute la région… malgré les informations des médias faisant état de « négociations pour évacuer les bases militaires américaines en Irak et Syrie »…
Mais la situation restera-t-elle la même après que le nombre d’attaques de missiles contre les bases navales américaines, israéliennes et britanniques ait dépassé les 160, dont certaines ont blessé des dizaines de militaires et de membres des forces de sécurité ?
Ou les crises actuelles vont-elles se transformer en confrontations directes entre les forces de l’OTAN, l’Iran et ses alliés au Yémen, en Irak, en Syrie, au Liban et en Palestine occupée ?
Selon les déclarations des représentants de l’Iran, de l’Irak, de la Syrie et du Liban à New York et des dirigeants éminents à Washington, Londres et Tel Aviv, il semble que toutes les parties cherchent à éviter le scénario de la « confrontation totale »… mais elles y parviendront. continuer à lancer davantage de « batailles d’usure », de plans « coup pour coup » et de guerres par procuration.
Peut-être que le scénario efficace pour le « calme » commence avec l’annonce prochaine par Washington et ses alliés d’un cessez-le-feu complet dans la bande de Gaza palestinienne occupée et du début d’une nouvelle voie pour la reconstruction et les règlements politiques…
Dans tous les cas, les conflits et les conflits reprendront dans la prochaine étape en raison des batailles pour « éliminer les forces étrangères » de Syrie, d’Irak et de la mer Rouge, et… les appels à fermer les « bases étrangères » dans la région se multiplieront. …
Mais ces appels peuvent rester limités dans leur sens tant qu’une grande partie des forces étrangères disposent d’une couverture diplomatique et juridique… et qu’ils sont approuvés au sein des ambassades et des missions diplomatiques dans le cadre d’accords de sécurité militaire et politique bilatéraux et régionaux…

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