Une fillette gisant dans les décombres de Mossoul : l’autre symbole de la guerre (IMAGES CHOC)

Dans la ville délaissée par la coalition menée par Washington après la chute de Daesh, les opérations de déblaiement des décombres révèlent chaque jour des corps d’enfants et de femmes. Mais tous ne font pas la une des grands médias.

Tous les enfants victimes de la guerre en Syrie et en Irak contre Daesh n’ont pas le même destin médiatique. En 2015, le corps d’Aylan Kurdi, enfant âgé de trois ans échoué sur une plage turque, avait fait le tour du monde, devenant le symbole des réfugiés syriens fuyant les combats. En décembre 2016, c’était le petit syrien Omran Daqneesh, photographié couvert de poussière dans une ambulance que les médias choisissaient comme symbole de la bataille d’Alep qui faisaient alors rage entre les groupes rebelles djihadistes et l’armée syrienne soutenue par l’aviation russe.

D’autres images ne bénéficient pas de cette exposition médiatique. C’est notamment le cas de cette petite fille dont la tête émerge des décombres, parmi d’autres fragments humains dans la ville de Mossoul, en Irak, ravagée par les combats entre Daesh et la coalition menée par les Etats-Unis.

Les images, terribles, diffusées ce 5 février, ont été tournées par une équipe de l’agence vidéo Ruptly lors d’une opération de déblaiement. Si son visage n’est pas apparu dans les grands médias, cette fillette dont le corps gît dans les décombres de la ville irakienne pourrait résumer à elle seule la détresse d’une population abandonnée à son sort depuis la chute de Daesh en juillet 2017. L’image pourrait également évoquer les victimes collatérales de la libération de la ville avec l’appui des bombardements de la coalition arabo-occidentale dirigée par les Etats-Unis.

«La dévastation et la mort sont partout. L’odeur est insoutenable en raison du nombre de cadavres éparpillés dans les rues», témoigne un membre de l’équipe de Ruptly, Bachar al-Khafaji, soulignant que les cadavres sont en nombre ceux de civils, souvent des femmes et des enfants.

La petite fille, qui, contrairement à Aylan ou Omran, n’aura pas de prénom, n’est que l’une des quelque 500 enfants qui ont été retrouvés jusqu’à présent dans les décombres de Mossoul.

 

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *