Visites de Bachar aux Emirates, Oman et Moscou ..La normalisation arabe avec Damas « conditionnée ».. Par Kamel Ben Younes

Visites de Bachar aux Emirates, Oman et Moscou :

La normalisation arabe avec Damas « conditionnée »..

+ Les alliances geo stratégiques régionales devraient elles changer ?

Par Kamel Ben Younes

Les visites du président syrien Bachar Assad au Sultanat d’Oman, aux Emirates Arabes Unis ( EAU) et à Moscou ne semblent pas faciliter la  » réconciliation » entre la ligue arabe et Damas.

Cinq mois après le sommet arabe d’ Alger et ses résolutions sur la « réconciliation inter arabe » en général, avec Damas en particulier, le statu quo règne.

Les « réserves » exprimées dans les coulisses diplomatiques régionales et internationales persistent.

Préconditions [K1] ..

Certaines capitales arabes et internationales présentent des « préconditions », dont une démarcation entre les autorités syriennes et certains de ses alliés géo stratégiques et voisins, dont l’Iran, la Turquie, l’Iraq le Hezbollah et ses alliés au Liban ainsi que les principaux mouvements palestiniens, notamment le Jihad et Hamas…

A l’échelle internationale, Damas est appelée à prendre ses distances de Moscou, de la Chine ainsi que de leurs  » alliés stratégiques » dans la région arabo africaine , dont l’Algérie..

Dans le court terme, les autorités syriennes sont appelées à « ralentir » le processus de « normalisation généralisée » avec Ankara, afin de ne pas offrir « un cadeau politique  » au président Rejeb Taieb Ordaghan au détriment des candidats de l’opposition dans les élections de Mai prochain.

La coopération militaire avec l’Iran

Telaviv Washington et certains de leurs alliés vont plus loin.

Il ne suffit pas de se démarquer de Tehran politiquement . Il faudrait « réduire à zéro » d’abord la présence militaire iranienne sur le territoire syrien.

C’ est ce qui expliquerait les différentes attaques aériennes israéliennes depuis des années contre des aéroports et « sites stratégiques » syriens.

Israël prétend attaquer des « cibles militaires iraniens »

Or il s’ agirait la aussi d’un  » grand piège » : le régime syrien n’était pas tombé après les « guerres par procuration » depuis 2011 grâce au support militaire iranien et russe.

Les russes grâce à un soutien aérien. Les Iraniens sur le sol avec les dizaines de milliers de « combattants » et de « volontaires » libanais, arabes et iraniens.

Une rupture entre Damas et ses alliés stratégiques à Tehran, Beyrouth et Moscou signifie un changement radical de sa politique étrangère adoptée depuis plus de 40 ans.

Alternatives

Quelle serait l’alternative ?

Riadh et certains de ses alliés régionaux proposent un plan de « réconciliation » séduisant à Damas.

L’initiative saoudite prévoit un financement arabe des efforts de  » reconstruction des villes syriennes en ruine » ainsi que les opérations de « réintégration » des millions de citoyens syriens déplacés depuis le déclenchement des conflits armés en 2011.

Le plan saoudite et certaines « initiatives arabes » prétendent aussi des  » médiations » entre Damas et les leaders de l’opposition syrienne à l’étranger, afin d’arriver à une « amnistie générale, des élections libres, des réformes politiques et économiques et une modernisation des structures de l’état.

Médiations de l’ Iraq et la Chine

Les initiatives d’ Alger ainsi que les médiations iraquiennes, Omanaise et chinoises faciliterait la réintégration de Damas dans la Ligue Arabe.

La réconciliation entre Riadh et Tehran était le fruit d’un long processus de » débats « et de » négociations  » à Baghdad, Riadh et Pékin…

Les sommets arabo chinois et Chine Golfe de Riadh, en décembre dernier, avaient préparé le terrain.

Dans un monde où le multipartisme devient une priorité absolue, des pays arabes et musulmans s’impliquent sérieusement dans des démarches diplomatiques régionales et internationales qui essaient de mettre fin à « l’unilatéralisme » imposé depuis la chute du mur de Berlin en 1988.

Un nouveau équilibre régional

En attendant le sort des initiatives arabes et internationales sur la Syrie, le Golfe, le Yémen, le Liban et la Palestine, un rôle plus important des Nations unies et de la Ligue Arabe est suggéré.

Si les états arabes n’accélèrent pas le processus de la  » réintégration de la Syrie », ses dirigeants seraient condamnés à faire de nouvelles « concessions » à d’autres forces régionales et internationales dont l’Iran, la Turquie, Israël et les USA.

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