Tunisie – Maghreb : Nouvelles transformations géo stratégiques régionales *65 ans après la conférence de Tanger , l’UMA est « paralysé » .. Par Kamel Ben Younes

Tunisie – Maghreb :

Nouvelles transformations géo

stratégiques régionales

*65 ans après la conférence de Tanger , l’UMA est « paralysé »

– le « cout du Non-Maghreb s’alourdit »

Par Kamel Ben Younes

Les nouvelles transformations géo politiques et géo stratégiques régionales et internationales provoquent de plus en plus les « grands décideurs » nationaux , régionaux et internationaux .

Les conflits et guerres dans les différents coins du monde font bouleverser les « équilibres traditionnels » .

La conjoncture politico sécuritaire complique les crises socio économiques ,aggrave les déficits des budgets ainsi que les factures énergétiques et justifie le recours aux augmentations des dépenses militaires et sécuritaires au dépens des plans de développement .

La situation en Tunisie, dans les pays du Maghreb et la région euro-méditerranéenne ne fait pas l’exception .

65 ans après la fameuse conférence des leaders des partis nationalistes maghrébins, du 27 au 30 avril 1958 à Tanger , le processus du l’UMA est toujours « en veilleuse ».

Un long processus

Certains considèrent même qu’il est « paralysé », malgré les centaines de décisions, de conventions et d’accords inter maghrébins, depuis les sommets de Zeralda dans le banlieue d’Alger en 1988, de Marrakech en Février 1989 et de Tunis en Janvier 1990.

Le sommet de l’UMA n’a pas eu lieu depuis la fin de 1994 , lorsque Rabat avait « gelé » sa participation .

Certes , les chefs d’états et ministre des affaires étrangères et de l’intérieur de l’UMA se sont rencontré plusieurs fois en marge de sommets arabes, Islamiques , Africains et Euromed..

Des centaines de réunions sectorielles ont eu lieu , notamment dans les secteurs économiques .

Les ministres et hauts responsables militaires et sécuritaires ont eu la chance de se concerter des dizaines de fois , en marge de réunions organisées par des instances Euro Med, de l’Otan , Africom, l’ONU , la ligue arabe, …etc

Les guerres par procuration

Cependant , les guerres « par procuration » en Libye ainsi que dans toute la région du Sahel et Sahara africains ne cessent de se compliquer.

Elles ont mis en relief les nouveaux conflits entre Rabat et Alger à cause du « conflit du Sahara » et des autres « malentendus » bilatéraux .

Initiative indépendante

En dépits de ce contexte régional et international , des dizaines d’intellectuels et activistes maghrébins et européens d’origine maghrébine avait co organisé une conférence virtuelle , en marge du 65 eme anniversaire de la conférence de 1958 de Tanger.

C’était une occasion pour commémorer l’événement avec des représentants de la société civile et centres d’études stratégiques nord africains et euro maghrébins, dont le Centre Germano Maghrebin de communication et de dialogue culturel , le Forum d’Etudes Stratégiques Arabo Africaines Averroes de Tunis et deux centres d’études Stratégiques de Tanger et Rabat . Une vingtaine d’autres experts et représentants de centres d’études algériens , libyens et mauritaniens avait participé à la conférence -débat et à l’appel lancé aux grands décideurs , pour relancer le « processus du Grand Maghreb » .

Le secrétaire général de l’UMA et ex ministre tunisien des affaires étrangères Taieb Bacouche était parmi les « invites d’honneur » dans la séance d’ouverture, ainsi que l’ancien ministre de l’enseignement supérieur marocain l’universitaire Abdallah Saaf et d’éminents experts algeriens , libyens, mauritaniens , tunisies et marocains..

Le rôle des élites

Les conférenciers avaient mis en relief, dans leur communique final ,les impacts négatifs sur tous les pays de la région, du « ralentissement » de la coopération bilatérale et inter maghrébine .

Chaque pays maghrébin , y compris la Tunisie , perd annuellement au moins 2 points de son taux de croissance et l’occasion de créer des dizaines de milliers de nouveaux emplois .

Le cout du « non Maghreb » est très lourd économiquement ainsi que dans les secteurs sécuritaires , militaires et scientifiques .

Au lieu de développer ensemble les conditions de vie, d’enseignement et de recherches scientifiques dans la région du Grand Maghreb , les « guerres d’usure » et l’instabilité entrainent des dépenses énormes dans les secteurs de sécurité , de défense, de propagande médiatique , et de « diplomatie de guerres ».

Les représentants de la société civile et bureaux d’études maghrébins restent encore optimistes et appellent les médias, les intellectuels et les politiques à agir de nouveau ensemble, pour s’imposer dans le « nouveau échiquier régional » et le « nouveau ordre mondial »

Une diplomatie multi latérale s’impose, au moins pour « contenir les nouveaux risques économiques et sécuritaires » résultant de trois décennies de guerres dans le Golfe , dans le Sahel et le Sahara African, dans le Sahara « occidental », Asie centrale puis en Ukraine et Europe de l’Est …

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