Rencontres entre responsables de l’OTAN et de Russie .. Par Kamel Ben Younes

Un nouveau « arrangement » Est_ Ouest ?
+  Le coût de la guerre en Ukraine s’alourdit…
+ un mauvais arrangement vaut mieux qu’une guerre
Par Kamel Ben Younes
On confirme à Washington, Moscou et Bruxelles que des  rencontres à hauts niveaux auront lieu à partir du mardi prochain, 10 janvier, à Genève entre responsables de l ‘otan avec leurs homologues russes.
Une rencontre americano russe aura lieu également.
Cette ci préparera le terrain à des rencontres entre représentants de Moscou avec des responsables de l’ Otan et de de l’OSCE ( Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe).
Les déclarations officielles à Washington et Moscou confirment que les rencontres de Genève seraient une « première étape de débats » et de « négociations franches » mais qu’on ne pourrait pas regler tous les conflits à dimension geo stratégiques en une journée.
Une annonce de l’arrêt immédiat de la guerre en Ukraine et dans les régions frontalières de la Russie est exclu actuellement.
Cependant les grands responsables américains, européens et russes se sont échangé des  messages claires : on est prêts à négocier avec vous, pour comprendre vos conditions pour finir la guerre et maîtriser les crises économiques, sécuritaires et politiques qui se sont accumulées depuis le début de l’an dernier.
Tout le monde en a marre, même si les vendeurs d’armes et les patrons de  » l’économie de guerre » profitent à fond.
Des milliards sont investi pour la deuxième année dans les secteurs d’armement et des secteurs de sécurité, au dépens des plans de développement durable .
Les partenaires européens et occidentaux des États Unis à l’Otan souffrent.
 Leurs budgets ont été bouleversé et leurs priorités ont changé suite au déclenchement de la guerre en Ukraine en Février dernier.
Des centaines de milliards d’euros sont prévus pour l’achat d’armes et les dépenses sécuritaires et militaires, au dépends des contribuables nationaux et des programmes de développement et d’investissement économique.
Les sanctions économiques  et militaires  imposées à la Russie ont affaibli Moscou.
 Mais se sont les pays européens qui souffrent le plus des impacts négatifs de ces sanctions, notamment dans les secteurs de l’énergie, du transport international, du tourisme et de l’approvisionnement en certains produits de consommation de base…
A l’échelle humanitaire des millions de réfugiés ukrainiens ont envahi les pays de l’Europe, y compris ceux qui ferment leurs frontières depuis des années à la migration et aux réfugiés Syriens et arabes victimes des « guerres par procuration » imposées depuis début 2011…
Les rencontres prévues à Genève entre responsables américains et russes en ce debut d’année auraient elles des résultats concrèts ?
Faut il prévoir un « nouveau consensus historique entre Washington et ses alliés d’un côté, Moscou et ses amis de l’autre ?
 Ce » consensus « serait il formel ou solide, c’est à dire qui pourrait aboutir à un accord officiel pour mettre fin à la guerre en Ukraine et aux conflits geo stratégiques qui l’avaient provoqué.
Moscou, soutenue politiquement par Pékin et l’alliance Shanghai, exige un accord préalable et sérieux pour éviter les bases militaires de l’Otan dans les pays de l’ex URSS.
Pour les russes et leurs alliés, il n’ est plus question de faire marche arrière en Géorgie, en Ukraine et en Crimee.
Pour Moscou, les provinces dont la majorité des citoyens sont russes ont droit à « l’indépendance », sinon à une « autonomie réelle ».
Kiev et ses alliés refusent ce scénario.
Le résultat serait dans tous les cas un changement de la carte de l’Ukraine et des rapports de force à l’Est de l’Europe et dans son voisinage.
Certainement, la majorité des pays européens vont profiter de l’arrêt de la guerre et de la baisse des prix des hydraucarbures.
Cependant, plusieurs objectifs stratégiques et géopolitique de Moscou et de ses alliés seront atteints.
 Le monde va retrouver le « multilaralisme » et réduire le poids de « l’hégémonie de l’Otan » en général, du Pentagone en particulier.
Ce » rééquilibrage « dans le monde des relations internationales contribuera à l’émergence d’un nouveau ordre mondiale et à la relance du partenariat économique et énergétique entre les pays de l’Est et ceux de l’Otan.
Les charges financières liées à l’armement et aux guerres seraient réduits, au profit des engagements de développement et de paix.
Devrait on être trop optimistes en marge  du nouveau « processus de Genève »?
Il est trop tôt.
Cependant, les sages dans les 2 camps devraient encourager « un nouveau consensus durable entre les superpuissances militaires et économiques ».
Simon, la Chine et les pays ascendants en Asie dont l’Inde, la Turquie,l’Iran et les pays du golfe, vont profiter du prolongement de la guerre en Ukraine, qui affaiblirait à moyen et long terme la Russie mais aussi l’union Européenne et les États Unis…
Un mauvais arrangement vaut mieux qu’une guerre.

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