Port du masque obligatoire : Emmanuel Macron refuse l’idée de la gratuité pour tous

La décision gouvernementale de rendre obligatoire le port du masque dans les lieux publics fermés ne sera pas assumée financièrement par l’Etat. Les plus démunis seront cependant aidés, a promis le président. L’Etat ne prendra pas en charge l’obligation gouvernementale du port du masque. Le contribuable français n’a «pas vocation à payer des masques» pour tout le monde, a estimé le 21 juillet Emmanuel Macron, assurant que ceux qui ne peuvent pas en acheter seront «aidés» puisque le port du masque est devenu obligatoire dans les lieux publics clos.

Port du masque obligatoire : Emmanuel Macron refuse l'idée de la gratuité pour tous

«L’Etat – et le contribuable français – n’a pas vocation à payer des masques […] pour tout le monde, tout le temps. Donc je pense que ça doit rester une politique sociale», a déclaré sur TF1 le président de la République. Ceux qui n’ont pas les moyens d’en acheter seront «aidés», a-t-il ajouté, en réponse aux voix qui se sont élevées ces derniers jours pour demander la gratuité. «Par contre, notre rôle, nous Françaises, Français et avec les Européens, c’est de sécuriser dans la période qui vient les stocks, la production, qu’il s’agisse des masques grand public, des masques pour nos soignants, mais également des respirateurs, des produits pharmaceutiques dont nous avons besoin et de notre capacité à produire un vaccin», a poursuivi Emmanuel Macron. Le ministre de l’Economie Bruno Le Maire n’a pas écarté le même jour l’idée d’aider les ménages modestes à acheter les masques nécessaires. «Est-ce qu’il faut une prise en charge complémentaire ? C’est un bon débat, je n’ai pas la réponse ce matin, mais je trouve que c’est une question qui se regarde attentivement», a-t-il déclaré sur France info. Auparavant, le ministre de la Santé Olivier Véran avait souligné que l’Etat avait, «tôt, distribué cinq millions de masques gratuits par semaine, via les CCAS [centres communaux d’action sociale], par les communes». «Et nous allons réenclencher cette distribution de masques gratuits à destination du public précaire et notamment le public qui bénéficie de la complémentaire santé solidaire», a-t-il ajouté lors des questions aux gouvernement à l’Assemblée. Depuis le 20 juillet, le port du masque est devenu obligatoire dans les lieux publics clos pour enrayer une reprise de l’épidémie de coronavirus, et pourra même valoir une amende de 135 euros en cas d’infraction. Si le gouvernement a plafonné le prix du masque chirurgical à 95 centimes d’euros, «cela peut représenter effectivement pour des familles un coût important», a convenu Bruno Le Maire, soulignant que les entreprises et les administrations équipaient déjà leurs salariés. Pointant ce problème de «surcoût pour les populations précaires», l’association de consommateurs CLCV a demandé  dans un communiqué «une aide financière mensuelle de 50 euros par personne composant la famille».

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