L’Union européenne en sommet de crise à Versailles pour s’affirmer face à la guerre en Ukraine

Les chefs d’État et de gouvernement de l’Union européenne se sont réunis à Versailles jeudi 10 mars, et se retrouveront également vendredi. Leur objecitf : tenter de poser les fondations d’une Europe plus souveraine, après le choc de l’invasion russe en Ukraine qui a mis ses faiblesses en évidence. Les 27 excluent toujours une adhésion rapide de l’Ukraine à l’UE, mais ouvrent la porte à des liens plus étroits.

La guerre en Ukraine déclenchée par le président russe, Vladimir Poutine, « et les prochaines étapes la concernant seront discutées entre chefs d’État et de gouvernement de l’Union européenne lors du dîner de ce [jeudi] soir dans le cadre du sommet de Versailles », indiquaient l’Élysée dans un communiqué, quelques heures avant le début de ce rendez-vous jeudi. Les 27 doivent évoquer les défis économiques et sécuritaires posées par la guerre en Ukraine.

Les dirigeants des 27 se sont réunis pour élaborer les réponses économiques et militaires au choc de l’invasion russe, commencée le 24 février. « L’Europe a changé sous le coup de la pandémie, elle va changer plus vite et plus fort sous le coup de la guerre », a prédit le président français Emmanuel Macron.

Après deux semaines de conflit, les sanctions occidentales continuent de pleuvoir contre la Russie et font de plus en plus sentir leurs effets dans le pays, avec lequel un nombre croissant d’entreprises coupent tout ou partie de leurs liens.

La dépendance à l’énergie russe en question

L’invasion russe a également mis en lumière l’extrême dépendance de l’UE envers le gaz importé de Russie, qui représente 40 % de sa consommation et limite sa capacité d’action contre Moscou. Même si elle a adopté un paquet de sanctions inédit, l’Europe continue de financer la Russie par ses achats énergétiques dont elle est incapable de se priver à très court terme.

Cette dépendance menace aussi son économie qui doit se consolider après avoir déjà subi le choc historique de la pandémie de Covid-19.

Le sommet ne devrait pas accoucher de décisions, mais plutôt fixer des orientations politiques qui seront mises en œuvre dans les mois à venir. Selon un projet de conclusions, les 27, qui réaffirment le rôle clé de l’Otan, vont souligner leur volonté d’investir « plus et mieux dans les capacités militaires », alors qu’une stratégie de défense doit être publiée avant la fin du mois.

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Ils vont également examiner le projet de la Commission de réduire de deux tiers la dépendance au gaz russe dès cette année, mais aussi de diminuer les importations de charbon et de pétrole de Russie, en diversifiant les fournisseurs et en développant des énergies alternatives comme les renouvelables ou l’hydrogène.

Le renforcement du stockage de gaz, mais aussi « l’optimisation du fonctionnement du marché de l’électricité », réclamés par l’Espagne et la France, sont également évoqués, tout comme un engagement pour de nouvelles mesures urgentes destinées à amortir l’impact de la hausse des prix de l’énergie pour les consommateurs européens. Le litre d’essence à plus de 2 euros fait craindre des révoltes sociales du type du mouvement des Gilets jaunes.

« Nous devons soutenir le pouvoir d’achat des familles avec la même rapidité que nous avons répondu à l’action de la Russie », a déclaré le chef du gouvernement italien, Mario Draghi.

La deuxième journée du sommet vendredi sera consacrée aux discussions sur le renforcement du modèle économique de l’UE, avant une conférence de presse finale dans l’après-midi.

 AFP

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