Selon le renseignement américain, l’Iran et la Chine œuvrent contre la réélection de Donald Trump, à l’inverse de la Russie, qui avait déjà mené campagne en faveur de Donald Trump en 2016.
Le monde entier se passionne pour l’élection américaine prévue en novembre 2020 – parfois un peu trop au goût des services de renseignement du pays. Vendredi 7 août, le Centre national du contre-renseignement et de la sécurité (NCSC) a publié un communiqué faisant état de tentatives d’ingérence étrangères dans la vie politique américaine.
Selon le NCSC, la Chine préférerait que Donald Trump, considéré comme « imprévisible » par Pékin, ne soit pas réélu lors de la présidentielle américaine du 3 novembre, et a « accentué ses efforts d’influence » en amont du scrutin. L’Iran essaie aussi « d’affaiblir le président Trump et de diviser le pays », via « une campagne d’influence en ligne, qui répand des fausses nouvelles et du contenu anti-américain ».
A l’inverse, la Russie utilise « plusieurs leviers surtout pour dénigrer » son rival démocrate Joe Biden, qui avait défendu l’opposition russe lorsqu’il était membre de l’administration de Barack Obama. « Des acteurs liés au Kremlin cherchent à soutenir la candidature du président Trump sur les réseaux sociaux et à la télévision russe », a-t-il noté. Selon les services de renseignement américains, Moscou avait déjà mené campagne en faveur de Donald Trump en 2016.
« Il semble difficile pour nos adversaires de s’ingérer ou de manipuler les résultats à grande échelle », déclare William Evanina, directeur du NCSC, tout en manifestant des « inquiétudes » sur ces campagnes d’influence.
Interrogé sur la question vendredi soir, Donald Trump s’est opposé à l’idée qu’un seul de ces pays souhaite effectivement sa réélection. « Personne de bon sens » ne penserait que le démocrate Joe Biden pourrait être encore plus dur en affaires que lui, a-t-il estimé lors d’une conférence de presse.
« La Chine adorerait voir une élection lors de laquelle Donald Trump perdrait contre Joe l’endormi. (…) Notre pays leur appartiendrait », a-t-il ajouté, allant cette fois dans le sens du rapport.
Les chefs de la commission du renseignement du Sénat ont pour leur part estimé que rendre publiques ces informations était « le meilleur moyen de combattre » les ingérences étrangères. Mais « nous encourageons les responsables politiques des deux partis à ne pas utiliser ces renseignements comme arme politique, car cela servirait les intérêts de nos adversaires », ont ajouté l’élu républicain Marco Rubio et son confrère démocrate Mark Warner.