La Tunisie s’apprête à accueillir le Sommet de la Francophonie et la Conférence internationale de Tokyo

Le Gouvernement tunisien a annoncé, vendredi, l’achèvement des préparatifs pour accueillir le 18ème Sommet de la Francophonie et la 8ème édition de la Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (Ticad 8), qui se tiendront en Tunisie cette année.

L’annonce a été faite par la cheffe du gouvernement Najla Bouden, qui présidait la réunion des deux comités nationaux chargés de l’organisation du Sommet de la Francophonie et de la Conférence internationale de Tokyo, dans la capitale, Tunis, selon un communiqué de la Présidence du Gouvernement.

« Le Gouvernement tunisien et la Présidence de la République veillent à ce que la Tunisie soit pleinement préparée à accueillir le 18ème Sommet de la Francophonie, qui se tiendra sur l’île de Djerba les 18 et 19 novembre prochains, ainsi que la 8ème édition de la Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (Ticad 8), prévue en août prochain », a déclaré Bouden.

Et la cheffe du gouvernement d’ajouter que « la Tunisie aspire à couronner de succès ces deux importants évènements internationaux en mobilisant tous les moyens humains et logistiques nécessaires à cet effet », notant que « les deux évènements verront la participation de plus de 120 pays ainsi que des organisations régionales et internationales ».

Bouden a souligné que « la Tunisie accueille les deux sommets dans le cadre de l’élan diplomatique que connaît notre pays depuis son succès dans l’organisation du Sommet arabe en date du 31 mars 2019, et son élection en tant que membre non permanent du Conseil de sécurité de l’ONU, et membre du Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine, ainsi que la participation active de la Tunisie aux différentes manifestations internationales, dans un contexte politique exceptionnel ».

Le Sommet de la Francophonie est prévu en novembre prochain et aura pour thème principal, « Connectivité dans la diversité: le numérique, vecteur de développement et de solidarité dans l’espace francophone ».

À la mi-octobre dernier, l’Organisation internationale de la Francophonie et le ministère tunisien des Affaires étrangères, avaient annoncé le report d’un an du sommet, qui était prévu en Tunisie fin novembre dernier, en raison de la pandémie de Covid-19.

Le 4 novembre dernier, un tribunal tunisien a émis un mandat d’arrêt international à l’endroit de Mohamed Moncef Marzouki, sur fond de déclarations faites au sujet de l’échec de la tenue du Sommet de la Francophonie en Tunisie.

La procédure lancée à l’encontre de Marzouki est intervenue à la suite de déclarations faites par l’ancien président de la République à la chaîne « France 24 », dans lesquelles il « se vantait des efforts qu’il a déployés pour faire échouer la tenue du Sommet pour réagir contre les mesures d’exception annoncées par le chef de l’Etat, Kaïs Saïed, au mois de juillet dernier.​​​​​​​

La Tunisie est en proie à une crise politique aiguë depuis le 25 juillet dernier. À cette date, Kaïs Saïed, avait pris une série de mesures d’exception, portant notamment suspension des travaux du Parlement et levée de l’immunité dont bénéficiaient les députés.

Il avait également suspendu l’Instance de contrôle de la constitutionnalité des lois et décidé de légiférer par voie de décrets, de même qu’il a limogé de son poste le chef du gouvernement, Hichem Mechichi, prenant ainsi la tête de l’exécutif, assisté d’un gouvernement dont il a nommé la cheffe en la personne de l’universitaire Najla Bouden Romdhane.

La majorité des forces politiques et sociales tunisiennes, rejette les décisions de Saïed, qu’elle considère comme étant « un coup d’Etat contre la Constitution », tandis que d’autres partis les soutiennent, estimant qu’il s’agit d’une « restauration du processus de la Révolution » de 2011.

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