La défense russe assure respecter le cessez-le-feu et accuse Kiev de poursuivre les bombardements

La défense russe a annoncé que ses troupes respectaient le cessez-le-feu annoncé par Vladimir Poutine. Il a également accusé l’Ukraine de continuer de prendre pour cible des positions russes alors que Kiev a évoqué une attaque russe sur Kramatorsk. Lors de son briefing quotidien du 6 janvier, le ministère russe de la Défense a fait savoir que ses soldats honoraient le cessez-le-feu annoncé par Vladimir Poutine la veille, et accusé les forces ukrainiennes d’avoir poursuivi leurs bombardements de positions russes. «Conformément au décret du président de la Fédération de Russie et aux consignes du ministre russe de la Défense, les soldats du Groupement uni des forces militaires russes effectuant les missions de l’opération militaire spéciale en Ukraine ont procédé à un cessez-le-feu sur toute la ligne de combat», a fait valoir Igor Konachenkov, porte-parole de la défense russe. Ce cessez-le-feu doit durer du 6 janvier midi au 7 janvier minuit en raison des célébrations liées au Noël orthodoxe (religion majoritaire en Ukraine et en Russie). Russes et Ukrainiens s’accusent mutuellement «Malgré le respect par les forces armées russes du cessez-le-feu […] le régime de Kiev a poursuivi les bombardements d’artillerie des lieux habités et des positions russes», a-t-il ajouté. Lire aussi Le cessez-le-feu annoncé par la Russie en Ukraine entre en vigueur Plus tôt dans la journée, le bureau de représentation de la République populaire de Donetsk (RPD, rattachée à la Russie depuis fin septembre) au Centre conjoint de contrôle et de coordination des questions liées aux crimes de guerre en Ukraine, avait annoncé, dans un message sur Telegram, que les forces ukrainiennes avaient bombardé la ville de Donetsk à midi, soit à l’heure du début du cessez-le-feu. «Six obus de 155 mm ont été tirés» sur la ville, avait-il assuré. Ce type d’obus est tiré grâce à des pièces d’artillerie fournies par les membres de l’OTAN à l’Ukraine. De son côté, Kirilo Timochenko, chef adjoint du cabinet du président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a mis en ligne un message sur Telegram accusant les Russes d’avoir frappé «la ville  [de Kramatorsk] avec des missiles à deux reprises». Par ailleurs, des journalistes de l’AFP ont assuré avoir constaté, après le début du cessez-le-feu, des «tirs d’artillerie […] côté ukrainien comme côté russe» dans la région de Bakhmout. Un proposition de Moscou critiquée par Kiev Le 5 janvier, Vladimir Poutine avait annoncé ce cessez-le-feu après un appel lancé le même jour par le patriarche de Moscou et de toute les Russies, Kirill, primat de l’Eglise orthodoxe russe, qui avait demandé à «toutes les parties impliquées dans le conflit» en Ukraine d’observer un cessez-le-feu. «Compte tenu de l’appel de Kirill, patriarche de Moscou et de toute la Russie, j’ordonne au ministre russe de la Défense d’introduire […] un cessez-le-feu sur toute la ligne de contact entre les parties en Ukraine», avait expliqué le président russe, cité par le Kremlin. Et le chef d’Etat d’ajouter : «Etant donné qu’un grand nombre de citoyens qui pratiquent l’orthodoxie vivent dans les zones de combat, nous appelons la partie ukrainienne à déclarer un cessez-le-feu et à leur donner la possibilité d’assister à la messe de la Veille de Noël, ainsi que le jour de Noël». Lire aussi Le patriarche de Moscou appelle à une trêve en Ukraine pour les célébrations du Noël orthodoxe L’Ukraine avait elle dénoncé cette annonce, le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, évoquant le même jour un «acte de propagande», visant a «arrêter l’avancée de nos troupes dans le Donbass et [à] apporter équipements, munitions, et rapprocher des hommes de nos positions». Répondant au patriarche Kirill, toujours le 5 janvier, le conseiller du président ukrainien, Mikhaïlo Podoliak, avait fustigé sur Twitter un «piège cynique» et un «élément de propagande». «L’Eglise orthodoxe russe n’est pas une autorité pour l’orthodoxie mondiale et agit comme un « propagandiste de guerre ». L’Eglise orthodoxe russe a appelé au génocide des Ukrainiens, a incité au meurtre de masse et insiste pour une militarisation plus importante de la Fédération de Russie», avait-il ajouté. Pour rappel : la Russie mène depuis le 24 février 2022 une opération militaire en Ukraine, que Kiev et ses alliés dénoncent comme une guerre d’invasion ne répondant à aucune provocation. Les autorités russes font quant à elles valoir la nécessite de protéger les populations du Donbass, dont les autorités locales sont en conflit avec Kiev depuis 2014 à la suite du coup d’Etat de Maïdan.

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