Conférence du Forum Averroes ,Tunisie Compétences et NDAW : Elections en Libye et nouveaux conflits entre Alger et Rabat .. Par Kamel Ben Younes

 

La Tunisie, les pays du Maghreb et de la région du Sahel et du Sahara auront-ils droit à une période de stabilité, de relance économique, de développement durable et de démocratisation ?

Cette problématique était récemment discutée par une trentaine d’experts tunisiens, maghrébins et de la région euro méditerranéenne, à l’occasion d’une conférence- débat sur les prochaines élections en Libye et les effets géostratégiques des nouveaux conflits entre Rabat et Alger.

Avaient participé à cette conférence – débat des experts du centres d’études strategiques arabo africaine Averroès ,de l’association  » Tunisie Compétences  » et de » NDAW » ( Network of Democrats in Arab World , le « Réseau des démocrates au monde arabe » ).

Les présentations et discussions avaient mis le point sur les dimensions régionales et mondiales des nouveaux conflits politiques , sécuritaires et géostratégiques en Libye, dans les régions du Maghreb , du Sahel et du Sahara africain et dans la méditerranée .

« Report » des élections en Libye

Les intervenants ont confirmé que les conflits internes et internationaux en Libye s’aggravent et risquent de provoquer le « report », voir même l’annulation , des élections présidentielles et parlementaires programmées pour le 24 décembre 2021 .

Il s’agit selon la majorité des experts d’une « guerre par procuration » dont le sort est lié aux conflits militaires , sécuritaires et politiques qui paralysent la majorité des pays du « grand moyen orient » depuis une vingtaine d’année et surtout depuis 2011 et le déclenchement des « révolutions arabes».

Les conflits d’intérêts internes, régionaux et internationaux risquent d’avorter les « processus de résolution politique» des « guerres civiles » au sein de la Libye et autres pays de la région, y compris en Tunisie dont la « déstabilisation » aurait des impacts très dangereux sur ses voisins et toute la région euro-méditerranéenne .

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Ingérence

Ces mêmes conflits d’intérêts compliquent les divergences et tensions entre les pays du Maghreb, de la région du Sahel et du Sahara. Ils accélèrent « l’ingérence étrangère » et les risques de nouvelles tensions, notamment entre le Maroc et l’Algérie, au Mali ,au Nigeria, au Niger, au Tchad ,au Soudan, à Djibouti ou entre l’Egypte et l’Ethiopie…

Les participants avaient expliqué l’implication de dizaines de pays du monde entier dans les conférences internationales sur les conflits en Libye, en Syrie , au Soudan , au mali ..etc par les « divergences » et « nouveaux conflits d’intérêts » entre les principaux acteurs étrangers dans ces pays, dont la France ,la Russie, la Chine, la Turquie, les USA, les pays du Golfe et Israël .

Conflits Alger- Rabat

Les risques d’instabilité et d’insécurité se sont multiplié après l’émergence de nouvelles tensions entre L’Algérie et le Maroc et la montée de la tension au Mali, au sud de Sahara et à l’Est de la Méditerranée entre les grandes capitales européennes , Ankra, Pekin, Moscou et Washington ..

Les intervenants marocains et algériens ont relevé des discordances en analysant l’émergence de la nouvelle tension entre Rabat et Alger et les causes du nouvelles menaces sécuritaires .

Cependant la majorité des intervenants avaient lancé un appel au dialogue politique Algero – Marocain à haut niveau pour éviter tous les scenarios du déclenchement d’une « confrontation armée » , l’ouverture des frontières et au relance de la coopération bilatérale et régionale ..

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Pour le dossier libyen les conférenciers ont recommandé aux décideurs politiques dans les pays du Maghreb, du monde arabe et de la région Euro Méditerranéenne de « surmonter leurs querelles classiques » et les « guerres par procuration » pour réussir à jouer un rôle dans le processus politique puis dans l’étape de la « reconstruction » et du « réinvestissement » .Si non les grandes capitales mondiales vont avoir le dernier mot et auront l’occasion pour marginaliser les pays voisins de la Libye dans les » prochains grands marchés ».

Des appels on été lancé pour l’évacuation des forces et milices étrangères implantées sur tout le territoire libyen , tout en renforçant les mesures de sécurité et de prévention pour éviter « la fuite » de mercenaires et terroristes vers la Tunisie et autres pays de voisinage libyen .

Toutefois l’engagement international en faveur des processus politiques et démocratiques en Libye pourrait être une chance non seulement pour le peuple libyen , mais aussi pour la Tunisie et la région .

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