Al-Sarraj : « Nous avons accepté le cessez-le-feu pour mettre un terme à l’effusion de sang en Libye »

Le président du Conseil présidentiel du gouvernement libyen d’entente nationale, reconnu par les Nations unies (ONU), Fayez al-Sarraj, a déclaré que son gouvernement avait accepté un accord de cessez-le-feu avec le général à la retraite, Khalifa Haftar, afin d’éviter de nouvelles effusions de sang dans le pays.

« Nous n’oublions pas les sacrifices de nos fils et de nos martyrs, ni notre rêve d’un État civil », a déclaré al-Sarraj dans une interview accordée à la chaîne de télévision privée Al-Ahrar, lundi. Notre acceptation du cessez-le-feu découle d’une position de force, pour maintenir la cohésion nationale et sociale. »

Al-Sarraj a toutefois souligné que les forces gouvernementales étaient prêtes « à reprendre les opérations militaires en cas de rupture du cessez-le-feu ».

Célébré à Tripoli avec des feux d’artifice, le cessez-le-feu auquel la Turquie et la Russie ont appelé est entré en vigueur, dimanche à minuit, entre le gouvernement libyen d’entente nationale, internationalement reconnu, et les forces du général de division à la retraite Khalifa Haftar, qui se disputent la légitimité et le pouvoir dans le pays riche en pétrole.

Depuis l’éviction de l’ancien dirigeant, Mouammar Kadhafi, en 2011, deux sièges du pouvoir ont vu le jour en Libye: l’un dans l’est du pays, soutenu principalement par l’Égypte et les Émirats arabes unis et l’autre à Tripoli, qui jouit d’une reconnaissance internationale et de celle de l’ONU.

L’attaque de Haftar contre Tripoli, depuis avril dernier, a avorté les efforts déployés par l’ONU pour organiser une conférence de dialogue entre les Libyens, dans le cadre d’une feuille de route internationale. Selon l’ONU, plus de 1 000 personnes ont été tuées depuis le début de l’opération et plus de 5 000 autres blessées.

L’Allemagne, avec le soutien de l’ONU, œuvre à réunir les pays concernés par la crise libyenne dans le cadre d’une conférence internationale, à Berlin, afin de parvenir à une solution politique.

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